23.06.2013 Views

L'organisation du travail de quartier, la fonctionnalité de ... - Besafe

L'organisation du travail de quartier, la fonctionnalité de ... - Besafe

L'organisation du travail de quartier, la fonctionnalité de ... - Besafe

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

journée dans les <strong>quartier</strong>s et permettre à ceux-ci <strong>de</strong> contacter facilement les inspecteurs <strong>de</strong><br />

<strong>quartier</strong>. L’accessibilité <strong>de</strong> l’inspecteur <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> ne peut pas être ré<strong>du</strong>ite à une présence<br />

physique dans le <strong>quartier</strong> et, dès lors, cette fraction <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qui est présente dans le<br />

<strong>quartier</strong> <strong>du</strong>rant les « heures <strong>de</strong> bureau ».<br />

5.4.1 Le contact avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion : quality of Life & éthique orientée « <strong>quartier</strong> »<br />

Une stratégie <strong>de</strong> policing qui est orientée sur l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> « quality of life » (modèle<br />

QOL) dans un <strong>quartier</strong> doit reposer sur une réflexion quant aux dimensions éthiques qui y<br />

sont liées. Les inspecteurs <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> doivent finalement faire <strong>de</strong>s choix concernant les<br />

interactions. Dans cette optique, le contact avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion a une importance capitale, car<br />

elle est le point d’accroche <strong>de</strong> notre démocratie (Neyroud & Beckley, 2001 : 21). Le modèle<br />

QOL n’est pas lié uniquement à <strong>la</strong> sécurité, perçus en termes <strong>de</strong> délinquance. Il renvoie<br />

également à <strong>la</strong> tranquillité et <strong>la</strong> paix publiques et aux droits <strong>de</strong>s habitants <strong>du</strong> <strong>quartier</strong>. Le<br />

policing s’adapte donc en partie au <strong>quartier</strong>. Les inspecteurs <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> doivent aussi<br />

respecter cette partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qui n’a pas besoin <strong>de</strong> faire leur connaissance ou qui ne<br />

veut pas entrer en contact avec eux. Les résultats <strong>du</strong> Moniteur <strong>du</strong> Sécurité fédéral (cf. chapitre<br />

2) montraient en effet que tous les citoyens ne désirent pas ou n’ont pas forcément besoin <strong>de</strong><br />

connaître leur inspecteur <strong>de</strong> <strong>quartier</strong>. Nous ne savons pas si ce résultat est lié à <strong>la</strong> nature <strong>du</strong><br />

<strong>quartier</strong>. C’est l’inspecteur <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> qui doit estimer ce besoin ou cette absence <strong>de</strong> besoin,<br />

et qui doit adapter son <strong>travail</strong> à ceux-ci. Les dimensions éthiques <strong>du</strong> « <strong>du</strong>ty », « utility »,<br />

« virtue » et « care », proposés par Gensler (1998), jouent un rôle primordial dans cette<br />

stratégie <strong>de</strong> policing au niveau <strong>du</strong> <strong>quartier</strong>.<br />

5.4.2 Le concept <strong>de</strong> « motivation »<br />

La définition psychologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> « motivation » est très difficile à cerner et comprend bon<br />

nombre d’incertitu<strong>de</strong>s (Collier, Herzberg, et al, 1988 : 41). Il s’agit d’un concept qui est<br />

notamment difficile à mesurer. La « motivation » n’est pas statique ; elle change<br />

continuellement et dépend <strong>de</strong> temps et d’espace. Bien que le cadre théorique soit c<strong>la</strong>ir, on<br />

peut affirmer que son application ne l’est pas <strong>du</strong> tout. Dans <strong>la</strong> psychologie sociale, on fait une<br />

distinction importante entre <strong>la</strong> motivation intrinsèque et <strong>la</strong> motivation extrinsèque (Aronson,<br />

Wilson & Akert, 2007 : 370). La première se rapporte au désir <strong>de</strong> s’engager dans une activité<br />

par intérêt pour celle-ci. On veut s’impliquer dans un métier parce qu’il suscite<br />

intrinsèquement l’intérêt. La motivation extrinsèque renvoie au désir <strong>de</strong> s’impliquer pour une<br />

activité en raison d’intérêts externes comme une compensation financière, par exemple. Il est<br />

important à noter que les <strong>de</strong>ux formes ne doivent pas absolument être vues comme séparées<br />

l’une <strong>de</strong> l’autre.<br />

Les motivations sont, dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s cas, basées sur <strong>de</strong> multiples raisons. Sur base <strong>de</strong>s<br />

résultats empiriques, nous constatons que plusieurs inspecteurs <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> ont opté pour le<br />

<strong>travail</strong> <strong>de</strong> <strong>quartier</strong> tant en raison <strong>du</strong> contenu <strong>de</strong>s missions ou <strong>du</strong> type <strong>de</strong> tâches (motivation<br />

intrinsèque) que pour <strong>de</strong> raisons extérieures à celui-ci (motivation extrinsèque). On ressent le<br />

89

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!