LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
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« Hébert, Chaumette et leurs associés se présentèrent à la tribune, et déclarèrent que ‘Dieu<br />
n’existe pas’.<br />
On dit que la crainte de Dieu était si loin d’être le principe de la sagesse qu’elle était une folie.<br />
Tout culte fut interdit sauf celui de la liberté et de la patrie. L’or et l’argent qu’il y avait dans les<br />
églises furent confisqués et profanés. Les églises furent fermées. Les cloches furent brisées et<br />
fondues pour en faire des canons. On brûla publiquement la Bible. Les vases sacrés furent<br />
promenés par les rues sur un âne, en signe de mépris. Un cycle de dix jours fut établi à la<br />
place de la semaine, et on inscrivit en lettres détachées sur les sépultures que la mort était un<br />
sommeil éternel. Mais le blasphème le plus grand, si ces orgies infernales admettent une<br />
classification, allait être la représentation du comique Monvel, qui, en tant que prêtre de<br />
l’Illuminisme, dit : « Dieu! Si tu existes, ... venge ton nom injurié. Je te défie. Tais-toi; n’essaie<br />
pas de lancer ta foudre; qui, après ça, croira à ton existence? »<br />
Tel est l’homme quand il est abandonné à lui-même, et telle est l’incrédulité quand elle se<br />
libère des restrictions de la loi, et exerce le pouvoir. Peut-on douter que ces scènes soient<br />
celles qui furent ce que l’Omniscient a prévues et inscrites dans la page sacrée quand Il<br />
indiqua qu’un royaume se glorifierait au-dessus de tous les dieux et les mépriserait?<br />
38 : « Toutefois il honorera le dieu des forteresses sur son piédestal; à ce dieu, que ne<br />
connaissaient pas ses pères, il rendra des hommages avec de l’or et de l’argent, avec des<br />
pierres précieuses et des objets de prix. »<br />
Nous trouvons une contradiction apparente dans ce verset. Comment une nation peut-elle<br />
mépriser tous les dieux, et cependant, honorer le « dieu des forteresses »? Elle ne peut pas<br />
assumer les deux attitudes à la fois; mais elle pourrait pendant un certain temps mépriser tous<br />
les dieux, et ensuite introduire un autre culte et adorer le dieu de la force. Y eut-il un tel<br />
changement en France, à cette époque? Bien sûr. La tentative de faire de la France une nation<br />
sans dieu produisit une telle anarchie que les gouverneurs craignirent que le pouvoir leur<br />
échappât complètement, et ils sentirent qu’il était politiquement nécessaire d’introduire un<br />
culte. Mais ils ne voulurent pas commencer un mouvement qui augmentât la dévotion, ni<br />
développât un caractère vraiment spirituel parmi le peuple, mais seulement trouver un moyen<br />
qui pourrait les aider à se maintenir au pouvoir et qui leur donnerait le contrôle des forces de<br />
la nation. Quelques extraits de l’histoire le démontreront. La liberté et la patrie furent au début<br />
offertes comme objets d’adorations. La « liberté, égalité, vertu et moralité », précisément<br />
l’opposé de ce qu’ils possédaient en réalité ou manifestaient dans la pratique, furent les mots<br />
qu’ils employèrent ensuite pour décrire la divinité de la nation. En 1793 on introduisit le culte<br />
de la déesse Raison, et l’historien écrit :<br />
« Une des cérémonies de cette époque insensée se détache sans égale par l’absurdité<br />
combinée à l’impiété. Les portes de la Convention s’ouvrirent devant un groupe de musiciens,<br />
derrière lequel le Corps Municipal entra en procession solennelle, en chantant un hymne de<br />
louange à la liberté et escortant, comme objet de leur culte futur, une femme voilée, qu’il<br />
appelaient la déesse de la Raison. Une fois introduite sur l’estrade, on lui ôta le voile en grande<br />
pompe, et on la plaça à la droite du président; on vit alors qu’il s’agissait d’une danseuse de<br />
l’Opéra, dont les charmes étaient connus de la majorité des personnes présentes pour ses<br />
rôles sur la scène.... La Convention Nationale lui rendit un hommage public, en tant que<br />
représentante la plus conforme de cette Raison qu’elle adorait. Cette farce impie et ridicule eut<br />
un certain succès; et l’installation de la déesse de la Raison se renouvela et fut imitée partout<br />
dans la nation où les habitants désiraient se montrer à la hauteur de la révolution. »<br />
L’historien français moderne, Louis Madelin, écrit :<br />
L’Assemblée, s’étant excusée de ne pas pouvoir rester, à cause de tout le travail qu’elle avait,<br />
une procession (de gens de toutes sortes) accompagna la déesse aux Tuileries, et obligea les<br />
députés à décréter en sa présence la transformation de Notre-Dame en Temple de la Raison. Et<br />
comme si cela ne suffisait pas, une autre déesse de la Raison, l’épouse de Momoro, membre<br />
de la Convention, fut installée à Saint-Sulpice la décade suivante. En peu de temps, ces<br />
Libertés et ces Raisons pullulèrent dans toute la France. Très souvent, elles étaient des