LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
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de leur serment d’allégeance à leurs rois, lorsque de tels rois ne leur plaisent pas. Et ils vont à<br />
l’encontre de Dieu lorsqu’ils donnent des indulgences pour le péché. C’est le pire de tous les<br />
blasphèmes. »<br />
La petite corne « opprimera les saints du Très-Haut ».<br />
Il faut peu d’investigations historiques pour prouver que Rome, aussi bien dans l’Antiquité<br />
qu’au Moyen Age, favorisa la destruction de l’église de Dieu. Des preuves abondantes peuvent<br />
être présentées montrant que, avant et après la Réforme, les guerres, les croisades, les<br />
massacres, les inquisitions et les persécutions de toutes sortes furent les méthodes adoptées<br />
pour obliger tout le monde à se soumettre au joug Romain.<br />
L’histoire de la persécution médiévale en est un exemple effroyable, et nous redoutons de nous<br />
étendre sur ses détails. Cependant, pour une meilleure compréhension de ce passage, il est<br />
nécessaire de rappeler certains événements de ces temps malheureux. Albert Barnes, dans<br />
son commentaire de ce passage, remarque :<br />
« Quelqu’un peut-il douter de cette vérité concernant la papauté? L’Inquisition, la ‘persécution<br />
des Vaudois’; les ravages du Duc d’Albe; les bûchers de Smithfield; les tortures de Goa; à dire<br />
vrai, toute l’histoire de la papauté peut être invoquée pour prouver que ceci s’applique à son<br />
pouvoir. S’il y eut quelque chose qui tenta de briser ‘les saints du Très-Haut’, qui les aurait<br />
retranchés de la terre pour que la religion évangélique disparaisse, ce furent les persécutions<br />
du pouvoir papal. En 1208, le pape Innocent III proclama une croisade contre les Vaudois et<br />
les Albigeois durant laquelle un million d’hommes périrent. Depuis la fondation de l’ordre des<br />
Jésuites, en 1540, jusqu’en 1580, 900 000 personnes moururent. L’Inquisition fit périr 150 000<br />
personnes en trente ans. Dans les Pays-Bas, 50 000 personnes furent pendues, décapitées,<br />
brûlées et enterrées vivantes pour délit d’hérésie, en l’espace de trente huit ans, par les édits<br />
de Charles V contre les Protestants, jusqu’à la paix de Cateau-Cambrésis en 1559. Dans<br />
l’espace de cinq ans et demi, sous l’administration du Duc d’Albe, 18 000 personnes furent<br />
remises aux mains des bourreaux. <strong>À</strong> dire vrai, la plus minime connaissance de l’histoire de la<br />
papauté convaincra n’importe qui, que dire qu’elle fait « la guerre aux saints », et qu’elle «<br />
opprime les saints du Très-Haut », s’applique strictement à ce pouvoir, et décrit avec<br />
exactitude son histoire. »<br />
Ces faits sont confirmés par le témoignage de W. E. H. Lecky, qui déclare :<br />
« Que l’église de Rome ait versé plus de sang innocent qu’aucune autre institution qui ait<br />
existé dans tout le genre humain, est quelque chose qu’aucun Protestant ne mettra en doute<br />
s’il a une connaissance complète de l’histoire. En fait, les documents qui pourraient rappeler<br />
beaucoup de ses persécutions sont si rares maintenant qu’il est impossible de se faire une idée<br />
précise de la multitude de ses victimes, et il est également certain qu’aucun pouvoir de<br />
l’imagination ne peut parvenir à comprendre leurs souffrances... Ces atrocités ne furent pas<br />
perpétrées en paroxysmes brefs par un royaume de terreur, ou par les mains d’un obscur<br />
sectaire, mais elles étaient infligées par une église triomphante, en toute solennité et réflexion.<br />
»<br />
Cela ne fait aucune différence, si dans la plupart des cas les victimes furent remises aux<br />
autorités civiles. C’était l’église qui avait pris la décision sur la question des hérésies, et qui<br />
envoyait ensuite les offenseurs au tribunal séculier. Mais à cette époque, le pouvoir séculier<br />
était un instrument utilisé par les mains de l’église.<br />
Il était sous son contrôle et il exécutait ses ordres. Lorsque l’église livrait ses prisonniers aux<br />
bourreaux pour être détruits, elle prononçait, avec une moquerie diabolique, l’expression<br />
suivante : « Nous te laissons et nous te remettons au bras séculier et au pouvoir du tribunal<br />
séculier; mais en même temps nous prions ardemment ce tribunal de modérer sa sentence<br />
pour qu’il ne verse pas ton sang, et ne mette pas ta vie en danger. » Puis, comme cela était<br />
projeté, les pauvres victimes de la haine papale étaient immédiatement exécutées.