LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
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ténèbres de la nuit, trouver leur chemin sous les murailles, et presser le pas jusqu’au palais du<br />
roi où ils surprendraient et tueraient les gardes, et captureraient ou massacreraient le roi.<br />
Quand l’eau fut détournée dans le lac, le fleuve fut bientôt suffisamment bas pour être passé à<br />
gué, et les soldats suivirent son canal jusque dans le coeur de la cité de Babylone.<br />
Mais, tout cela aurait été en vain si la ville entière ne s’était pas laissée aller, durant cette nuit<br />
fatidique, à la négligence, à l’abandon, et la présomption, conditions sur lesquelles Cyrus<br />
comptait en grande mesure pour l’exécution de son dessein. De chaque côté du fleuve, à<br />
travers toute la ville, il y avait de hautes murailles d’une épaisseur égale à celle des murs<br />
extérieurs. Dans ces murailles il y avait des portes de bronze énormes, qui lorsqu’elles étaient<br />
fermées et gardées, empêchaient toute entrée, depuis le lit du fleuve, dans l’une des rues qui<br />
croisaient le fleuve. Si les portes avaient été fermées à ce moment-là, les soldats de Cyrus<br />
auraient pu traverser la ville par le lit du fleuve et ils en seraient ressortis, sans pouvoir la<br />
soumettre.<br />
Mais dans l’ivresse et les orgies de cette nuit fatale, les portes qui donnaient sur le fleuve<br />
furent laissées ouvertes, comme le prophète Ésaïe l’avait prédit longtemps à l’avance, par ces<br />
mots : « Ainsi parle l’Éternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main pour terrasser les<br />
nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu’elles<br />
ne soient plus fermées » ( Ésaïe 45:1 ). L’entrée des soldats perses ne fut pas perçue.<br />
Beaucoup de joues auraient pâli de terreur si la subite baisse du fleuve avait été remarquée et<br />
son effrayante signification comprise. Bien des langues auraient donné l’alarme à travers la<br />
ville si les silhouettes noires des armées ennemies avaient été aperçues parcourant<br />
furtivement leur chemin vers la citadelle de leur supposée sécurité. Mais pas un ne vit la<br />
soudaine baisse des eaux; pas un ne remarqua l’entrée des guerriers perses; pas un ne veilla<br />
à ce que les portes qui donnaient sur le fleuve soient fermées et gardées; pas un ne se<br />
préoccupa d’autre chose que de voir comment plonger plus profondément et avec plus de<br />
témérité dans la débauche bestiale. La luxure de cette nuit coûta aux Babyloniens leur<br />
royaume et leur liberté. Ils entrèrent dans leur bestiales festivités, soumis au roi de Babylone;<br />
ils se réveillèrent esclaves du roi de Perse.<br />
Les soldats de Cyrus firent d’abord connaître leur présence dans la cité par l’attaque des<br />
gardes royaux dans le vestibule du palais du roi. Belschatsar ne tarda pas à connaître la cause<br />
du tapage, et il mourut en combattant pour sa vie. Ce festin est décrit dans le cinquième<br />
chapitre du livre de Daniel, et la scène se termine par le simple rapport : « Cette même nuit,<br />
Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius le Mède s’empara du royaume, étant âgé de<br />
soixante-deux ans ».<br />
L’historien Prideaux dit : « Darius le Mède, c’est-à-dire Cyaxare, l’oncle de Cyrus, prit le<br />
royaume, parce que Cyrus lui concéda le titre de toutes ses conquêtes aussi longtemps qu’il<br />
vivrait. »<br />
Le premier empire symbolisé par la tête d’or de la grande statue eut une fin infâme. Il est<br />
naturel de supposer que le conquérant, devenant possesseur d’une cité aussi majestueuse que<br />
Babylone, surpassant de loin tout autre chose dans le monde, voudrait la prendre comme siège<br />
de son empire, et la maintenir dans toute sa splendeur. Mais Dieu avait dit que cette cité<br />
deviendrait un tas de décombres, et une habitation pour les animaux du désert; que ces<br />
maisons seraient pleines de chacals; que les bêtes sauvages des îles hurleraient dans ses<br />
habitations désolées, et qu’il y aurait des chiens sauvages dans ses palais. (Voir Ésaïe<br />
13:19-22 ). Elle devait d’abord être laissée déserte. Cyrus établit sa seconde capitale à Suse,<br />
une ville célèbre dans la province d’Élam, à l’est de Babylone, sur la rive du fleuve Choaspes,<br />
un affluent du Tigre. Cela se fit probablement dans la première année où il régna seul.<br />
Comme l’orgueil des Babyloniens fut profondément blessé par cet acte, dans la cinquième<br />
année de Darius Hystaspe, en 517 av. J. C., ils se rebellèrent et attirèrent à nouveau sur euxmêmes<br />
toute les forces de l’empire Perse. La ville fut prise une fois de plus par stratagème.<br />
Darius emporta les portes d’airain de la ville et abattit les murs de deux cent coudées à<br />
cinquante coudées. Ce fut le début de sa destruction. Cet acte, la laissa exposée aux ravages<br />
de toute bande hostile. Xerxès [Assuérus] à son retour de Grèce, pilla le temple de Bel de ses