LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
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Quelques-uns appliquent cette expression à la France, et ils tentent de trouver son<br />
accomplissement dans la carrière de Napoléon. D’autres l’appliquent au roi du Nord, et voient<br />
son accomplissement dans les événements de l’histoire de la Turquie. Nous parlons seulement<br />
de ces deux positions, nous ne parlons pas de celle qui parle de la papauté car elle est hors de<br />
considération. Si aucune des deux interprétations n’est libre de difficultés, comme il est<br />
inévitable de l’admettre, l’unique chose à faire est de choisir celle qui a les plus grandes<br />
évidences en sa faveur. Et il nous semble qu’il y a en faveur de l’une d’elles des évidences si<br />
prépondérantes qu’elles excluent l’autre et ne laisse aucune place au plus petit doute.<br />
La Turquie devient le roi du Nord.<br />
Quant à l’application de cette portion de la prophétie à Napoléon, ou à la France sous sa<br />
direction, nous ne trouvons pas d’événements dont nous pouvons recommander avec le plus<br />
petit degré d’assurance l’accomplissement de la partie restante de ce chapitre. En<br />
conséquence, nous ne voyons pas comment on pourrait lui donner une telle application. Elle<br />
doit donc être accomplie par la Turquie, à moins que l’on puisse démontrer que l’expression «<br />
roi du Nord » ne s’applique pas à la Turquie, ou qu’il y ait, en plus de la France ou du roi du<br />
Nord, une autre puissance qui exécute cette partie de la prédiction. Mais si la Turquie,<br />
occupant actuel du territoire qui constituait la partie septentrionale de l’empire d’Alexandre,<br />
n’est pas le roi du Nord de cette prophétie, alors nous nous trouvons sans point de départ pour<br />
nous guider dans l’interprétation. Nous présumons que tous reconnaissent qu’il n’y a pas lieu<br />
d’introduire un autre pouvoir ici. La France et le roi du Nord sont les seuls auxquels la<br />
prédiction peut s’appliquer. L’accomplissement doit se trouver dans l’histoire de l’une ou l’autre<br />
de ces puissances.<br />
Quelques remarques faciliteront certainement l’idée que la dernière partie du verset 40, l’objet<br />
principal de la prophétie, passe de la puissance française au roi du Nord. Ce dernier vient<br />
d’être introduit comme arrivant comme une tempête avec des chars, des chevaux et beaucoup<br />
de navires. Nous avons déjà pris note du choc qui se produisit entre cette puissance et la<br />
France. Avec l’aide de ses alliés, le roi du Nord gagna la bataille; et les Français, échouèrent<br />
dans leurs efforts, et retournèrent en Égypte. Le plus naturel est d’appliquer l’expression il «<br />
se répandra comme un torrent et débordera » à la puissance qui sortit vainqueur de cette<br />
lutte, c’est-à-dire la Turquie.<br />
41 : « Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont; mais Édom, Moab, et<br />
les principaux des enfants d’Ammon seront délivrés de sa main. »<br />
Abandonnant une campagne dans laquelle un tiers de leur armée avait été victime de la guerre<br />
et de la peste, les Français se retirèrent de Saint-Jean-d’Acre, et après une marche pénible de<br />
vingt-six jours ils entrèrent à nouveau au Caire, en Égypte. Ils abandonnèrent ainsi toutes les<br />
conquêtes qu’ils avaient faites en Judée; et « le plus beau des pays », c’est-à-dire la Palestine,<br />
avec toutes ses provinces, retombèrent sous le gouvernement oppressif des turcs. Édom, Moab<br />
et Ammon, qui étaient hors des limites de la Palestine, au Sud et à l’orient de la Mer Morte et<br />
du Jourdain, restèrent hors de la ligne de passage des Turcs de Syrie en Égypte, et ils<br />
échappèrent ainsi aux ravages de cette campagne. Au sujet de ce passage, Adam Clarke note :<br />
« Ceux-ci et d’autres arabes, n’ont jamais pu [les Turcs] les subjuguer. Ils occupaient toujours<br />
les déserts, et ils recevaient une pension annuelle de quarante mille couronnes d’or des<br />
empereurs ottomans pour qu’ils laissent passer librement les caravanes de pèlerins qui se<br />
dirigeaient à la Mecque. »<br />
42 : « Il étendra sa main sur divers pays, et le pays d’Égypte n’échappera point. »<br />
Quand les Français se retirèrent en Égypte, une flotte turque débarqua 10 000 hommes à<br />
Aboukir. Napoléon attaqua immédiatement le site, vainquit complètement les Turcs et rétablit<br />
son autorité sur l’Égypte. Mais à ce moment de sévères problèmes dans les armées françaises<br />
en Europe, firent revenir Napoléon pour s’occuper des intérêts de son pays. Il laissa le<br />
commandement des troupes qui restaient en Égypte au général Kléber. Après une période<br />
d’activité infatigable en faveur de son armée, ce général fut assassiné au Caire par un Turc, et