LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
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ives du Tibre, il y avait un royaume qui nourrissait des projets ambitieux et de sombres<br />
desseins. Petit et faible au début, il crût en force et en vigueur avec une rapidité étonnante, et<br />
il s’étendit avec prudence ici et là pour essayer son habileté et tester son bras guerrier,<br />
jusqu’au moment où il prit conscience de son pouvoir; alors, il leva la tête avec audace parmi<br />
les nations de la terre, et avec une main invincible, il s’empara du timon des affaires<br />
mondiales. Depuis lors, le nom de Rome se détache dans les pages de l’histoire, car elle est<br />
destinée à dominer le monde durant de longs siècles et à exercer une puissante influence<br />
parmi les nations jusqu’à la fin des temps, en accord avec les prophéties.<br />
Rome parla, et la Syrie et la Macédoine ne tardèrent pas à s’apercevoir que leur rêve changeait<br />
d’aspect. Les Romains intervinrent en faveur du jeune roi d’Égypte, déterminés à le protéger<br />
de la ruine imaginée par Antiochus et Philippe. C’était en l’an 200 av. J.-C., et ce fut une des<br />
premières interventions importantes des Romains dans les affaires de la Syrie et de l’Égypte.<br />
Rollin nous relate succinctement cet événement de la façon suivante :<br />
« Antiochus, roi de Syrie, et Philippe, roi de Macédoine, sous le règne de Ptolémée Philopatôr,<br />
avaient manifesté le zèle le plus énergique pour les intérêts de ce monarque, et ils étaient<br />
disposés à l’assister dans toutes les occasions. Mais à peine mort, et laissant derrière lui un<br />
enfant qui, d’après les règles de la bonté et de la justice leur enjoignaient de ne pas le<br />
molester dans la prise de possession du royaume de son père, ils s’unirent immédiatement par<br />
une alliance criminelle, et ils s’incitèrent mutuellement à éliminer l’héritier légitime et à se<br />
répartir ses territoires. Philippe devait recevoir la Carie, la Libye, le Cyrénaïque et l’Égypte; et<br />
Antiochus, tout le reste. Ayant ceci en vue, le dernier entra en Caelesyrie et en Palestine, et en<br />
moins de deux campagnes il réalisa l’entière conquête de ces deux provinces, avec toutes leurs<br />
villes et leurs dépendances. Leur culpabilité, dit Polybe, n’aurait pas été si flagrante si, en tant<br />
que tyrans, ils s’étaient efforcés de couvrir leurs crimes par une quelconque excuse<br />
trompeuse; mais loin de le faire, leur injustice et leur cruauté furent si éhontées qu’on leur<br />
appliquait généralement ce que l’on dit des poissons, à savoir que le grand mange le petit,<br />
bien qu’il soit de la même espèce. Quelqu’un se sentirait tenté -- continue le même auteur, en<br />
voyant les lois de la société violées sans dissimulation, d’accuser ouvertement la Providence<br />
d’être indifférente et insensible aux crimes les plus horribles; mais elle justifia pleinement sa<br />
conduite en châtiant les deux rois comme ils le méritaient, et elle fit d’eux un exemple pour en<br />
dissuader d’autres de suivre leur conduite à travers tous les siècles. Car, tandis qu’ils<br />
méditaient de déposséder un enfant faible et impuissant, en lui enlevant son royaume morceau<br />
par morceau, la Providence suscita contre eux les Romains qui bouleversèrent les royaumes de<br />
Philippe et d’Antiochus, et ils réduisirent leurs successeurs à presque d’aussi grands désastres<br />
que ceux qu’ils tentaient d’employer pour écraser l’enfant roi ».<br />
« Pour accomplir la vision ». Les Romains sont, plus que n’importe quel autre peuple, le thème<br />
de la prophétie de Daniel. Leur première intervention dans les affaires de ces royaumes est<br />
mentionnée ici comme l’établissement ou la confirmation de la véracité de la vision qui<br />
précédait l’apparition d’une telle puissance.<br />
« Ils succomberont ». Certains appliquent cette expression à « plusieurs » mentionné dans la<br />
première partie du verset, qui allaient s’allier contre le roi du Sud; et d’autres, aux « hommes<br />
violents » du peuple de Daniel, les Romains. Elles s’appliquent aux deux cas. Si on se réfère à<br />
ceux qui s’allièrent contre Ptolémée, tout ce qu’il faut dire, c’est qu’ils chutèrent rapidement. Si<br />
on l’applique aux Romains, la prophétie signale simplement le moment de leur chute finale.<br />
15 : « Le roi du septentrion s’avancera, il élèvera des terrasses, et s’emparera des villes fortes.<br />
Les troupes du midi et l’élite du roi ne résisteront pas, elles manqueront de force pour résister.<br />
»<br />
L’éducation du jeune roi d’Égypte fut confiée, par le Sénat romain, à Marc Émilius Lepidus, qui<br />
lui donna pour tuteur Aristomène, ministre âgé et expérimenté de cette cour. Son premier<br />
geste fut de prendre des mesures contre les menaces d’invasion des deux rois confédérés,<br />
Philippe et Antiochus.<br />
Il envoya donc Scopas, un fameux général d’Etolie qui servait alors les Égyptiens, dans son