LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...
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Le pronom « ils » (« les saints », dans la Bible en français) contenu dans cette phrase englobe<br />
les saints, les temps, et la loi déjà mentionnée. Pendant combien de temps devaient-ils être<br />
livrés entre les mains de ce pouvoir? Un temps, comme nous l’avons vu dans Daniel 4: 23,<br />
représente une année; deux temps, la plus petite quantité qui peut être désignée par un<br />
pluriel, deux ans; et la division d’un temps, la moitié d’un temps soit une demi année. Le mot<br />
« moitié » dans la phrase : « la moitié d’un temps » est traduite du Chaldéen pelag, que<br />
Gesenius définit comme « une demie », et il prend Daniel 7:25 comme exemple. La Septante<br />
le traduit par « demi ». Nous obtenons donc une durée de ce pouvoir de trois ans et demi. La<br />
parole chaldéenne pour « temps » dans le texte que nous étudions est iddan, que Gesenius<br />
défini comme étant utilisé dans « le langage prophétique pour désigner une année. Daniel<br />
7:25. »<br />
Nous devons considérer que nous nous trouvons au milieu d’une prophétie symbolique, en<br />
conséquence, cette mesure de temps ne peut pas être littérale mais symbolique. La question<br />
qui nous vient à l’esprit est la suivante : quelle est la durée de la période représentée par les<br />
trois ans et demi du temps prophétique? Le principe qui nous est donné dans la Bible est que<br />
lorsque un jour est utilisé dans une prophétie symbolique, il représente une année ( Ezéchiel<br />
4:6; Nombres 14:34 ). En référence à la parole hébraïque yom, qui signifie jour, Gesenius fit<br />
cette remarque au sujet de son pluriel : « Parfois yamim signifie une période de temps définie;<br />
par exemple un an; comme aussi en syriaque et en chaldéen, iddan signifie aussi bien temps<br />
que année. »<br />
Les étudiants de la Bible ont reconnu ce principe à travers les siècles. Les citations suivantes<br />
révèlent comment les divers auteurs s’accordent sur ce sujet. Joachim, abbé de Calabre, une<br />
des grandes figures ecclésiastiques du XIIe siècle, applique ce principe de un jour année à la<br />
période de 1260 ans. « La femme enveloppée du soleil, représentant l’église, resta dans le<br />
désert cachée de la vue du serpent, un jour étant accepté sans aucun doute pour une année,<br />
et 1260 jours pour le même nombre d’années. »<br />
« Trois temps et demi, c’est-à-dire, 1260 années solaires, en calculant un temps pour une<br />
année civile de 360 jours, et un jour pour une année solaire. Après quoi, « viendra le<br />
jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais. »<br />
L’année biblique, qui doit être utilisée comme base du calcul, avait une durée de 360 jours<br />
(Voir les commentaires sur Apocalypse 11:3 ). Trois années et demie comptaient 1260 jours.<br />
Comme chaque jour représente une année, nous obtenons 1260 ans de suprématie de cette<br />
corne. La papauté a-t-elle dominée pendant une telle période? La réponse est : oui. L’édit de<br />
l’empereur Justinien, daté du l’année 533 après J-C, fit de l’évêque de Rome la tête de toutes<br />
les églises. Mais cet édit ne put rentrer en vigueur tant que les Ostrogoths Ariens, la dernière<br />
des trois cornes qui devaient être arrachés pour laisser la place à la papauté, soient expulsés<br />
de Rome; et ceci s’est accompli, selon ce qui a déjà été mentionné pages 51 et 52, en 538.<br />
L’édit n’aurait eu aucune valeur si ce dernier événement n’avait eu lieu; en conséquence, nous<br />
devons calculer à partir de cette dernière date, car en réalité les saints ne tombèrent pas entre<br />
les mains de ce pouvoir avant cette date. Mais la papauté exerça-t-elle sa suprématie pendant<br />
1260 ans à partir de cette date? Exactement. Parce que 538+1260 = 1798; et cette année-là<br />
(en 1798) le Général Berthier, avec l’armée Française, entra à Rome, proclama la république,<br />
fit prisonnier le pape, et infligea une blessure mortelle à la papauté. Bien que jusqu’alors elle<br />
ne parvînt pas à retrouver tous les privilèges et l’immunité qu’elle possédait avant, nous<br />
assistons actuellement à la restauration graduelle de son pouvoir antérieur.<br />
Puis viendra le jugement.<br />
Après avoir décrit la terrible carrière de la petite corne, et déclaré que les saints seraient livrés<br />
entre ses mains pendant 1260 ans, période qui nous amène à 1798, le verset 26 déclare : «<br />
Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour<br />
jamais. Au verset 10 du même chapitre nous avons substantiellement la même expression<br />
concernant le jugement : « les juges s’assirent ». Il semble correct de penser qu’il s’agit du<br />
même jugement dans les deux cas. Mais la scène sublime décrite au verset 10 est l’ouverture