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LES PROPHÉTIES DE DANIEL Chapitre 1 UN CAPTIF À LA COUR ...

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Après un long intervalle, le roi du Sud et le roi du Nord réapparaissent. Jusqu’ici nous n’avons<br />

rien trouvé qui nous indique que nous devons chercher d’autres territoires pour ces deux<br />

puissances qui ne soient pas ceux qui peu avant la mort d’Alexandre constituèrent<br />

respectivement les divisions méridionale et septentrionale de son empire. Le roi du Sud était<br />

toujours l’Égypte, et le roi du Nord était la Syrie, mais il incluait aussi la Thrace et l’Asie<br />

mineure. L’Égypte continua à régir le territoire désigné comme appartenant au roi du Sud, et la<br />

Turquie pendant plus de quatre cents ans gouverna le territoire constitué, au début, par le<br />

domaine du roi du Nord.<br />

Cette application de la prophétie évoque un conflit entre l’Égypte et la France, et entre la<br />

Turquie et la France, en 1798, soit l’année qui signale, comme nous l’avons déjà vu, le<br />

commencement du temps de la fin. Si l’histoire atteste qu’une guerre triangulaire de ce<br />

caractère éclata, la justesse de l’application sera prouvée de façon concluante.<br />

Demandons-nous donc : Est-il vrai que dans le temps de la fin, l’Égypte « se heurta » avec la<br />

France et lui opposa une résistance comparativement faible, tandis que la Turquie « fondit sur<br />

lui comme une tempête », c’est-à-dire contre l’envoyé de France? Nous avons déjà présenté<br />

certaines preuves que le temps de la fin commença en 1798; et aucun lecteur de l’histoire n’a<br />

besoin d’être informé qu’un état d’hostilité ouverte entre la France et l’Égypte se développa<br />

cette année-là.<br />

L’historien formera son opinion sur la part que jouèrent dans l’origine du conflit les rêves de<br />

gloire qu’hébergeait le cerveau délirant et ambitieux de Napoléon Bonaparte; mais les<br />

Français, ou du moins Napoléon, conçurent de faire que l’Égypte fût l’agresseur. « Dans une<br />

proclamation habilement rédigée, il [Napoléon] assura aux peuples d’Égypte qu’il était venu<br />

seulement pour châtier la caste gouvernante des Mamelouks, pour les dépravations qu’ils<br />

avaient fait souffrir à certains négociants français; et loin de vouloir détruire la religion<br />

musulmane, il avait plus de respect pour Dieu, Mahomet et le Coran que les Mamelouks; que<br />

les Français avaient détruit le pape et les Chevaliers de Malte qui faisaient la guerre aux<br />

musulmans; donc, celui qui se placerait du côté des Français serait béni trois fois, et même<br />

ceux qui resteraient neutres seraient bénis, et ceux qui se battraient contre eux seraient trois<br />

fois malheureux. »<br />

Le commencement de l’année 1798 trouva les Français élaborant de grands projets contre les<br />

Anglais. Le Directoire désirait que Bonaparte entreprenne de suite la traversée du canal et<br />

attaque l’Angleterre; mais il voyait qu’aucune opération directe de cette classe ne pourrait pas<br />

être entreprise judicieusement avant l’automne, et il n’était pas disposé à risquer sa réputation<br />

naissante en passant l’été dans l’oisiveté. « Mais -- dit l’historien, il voyait une terre lointaine,<br />

où il pourrait acquérir une gloire qui lui donnerait un nouvel attrait aux yeux de ses<br />

compatriotes par l’air romantique et mystérieux qui enveloppait le décor. L’Égypte, terre des<br />

Pharaons et des Ptolémées, serait un noble champ pour obtenir de nouveaux triomphes. »<br />

Tandis que Napoléon contemplait des horizons encore plus vastes que les pays historiques de<br />

l’Orient, qui n’englobent pas seulement l’Égypte, mais aussi la Syrie, la Perse, l’Hindoustan et<br />

même jusqu’au Ganges, il n’eut pas de difficultés à convaincre le Directoire que l’Égypte était<br />

le point vulnérable où il pouvait blesser l’Angleterre, en interceptant son commerce oriental. En<br />

conséquence, sous le prétexte mentionné plus haut, la campagne d’Égypte fut entreprise.<br />

La chute de la papauté, qui signalait la fin des 1260 ans et marquait, selon le verset 35, le<br />

commencement du temps de la fin, arriva en février 1798, quand Rome tomba aux mains du<br />

général Berthier. Le 5 Mars suivant, Bonaparte recevait le décret du Directoire relatif à<br />

l’expédition contre l’Égypte. Il sortit de Paris le 3 Mai, et il prit la mer à Toulon le 19, avec<br />

quatorze frégates (quelques-unes non armées), un grand nombre de bateaux de guerre plus<br />

petits, et environ 300 transporteurs. <strong>À</strong> bord, il y avait plus de 35 000 soldats, avec 1230<br />

chevaux. Si nous incluons l’équipage, la commission de savants envoyés pour explorer les<br />

merveilles d’Égypte et les assistants, le total des personnes étaient de 50 000; et on l’a même<br />

fait monter jusqu’à 54 000. »

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