la justice de proximite au burundi realites et perspectives

Les particularités locales des litiges
Les observateurs des droits de l’Homme ont organisé des sessions
de sensibilisation sur le sujet, notamment en ciblant les localités dans
lesquelles des listes de « sorciers » auraient circulé 7 .
Ici on notera une incompréhension totale entre autorités
administratives et judiciaires d’un côté et populations de l’autre. La
sorcellerie ne constitue pas une infraction punissable par la loi car la
preuve de la culpabilité ne peut être apportée. Mais la population
considère que la culpabilité de l’auteur est évidente car elle se fonde sur
la réputation de sorcellerie, les pratiques divinatoires ou l’ordalie, que la
loi assimile à des épreuves superstitieuses.
Certains administrateurs pourraient emprisonner les présumés
sorciers pour trouble à l’ordre public, d’autres feraient de même pour les
protéger de la vindicte populaire.
Certains faits divers sur la sorcellerie et les pratiques occultes
s’apparentent plutôt à une escroquerie sur des populations trop crédules
et en détresse. Nous reproduisons ci-dessous un article publié par ABP
n° 4205 du 22 août 2006 :
7 Opération des Nations Unies au Burundi – ONUB, Division de Droits de l’Homme,
Rapport trimestriel – juillet – septembre 2005.
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