Graphique 1 - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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l’intestin par Clostridium botulinum, dont la forme la plus connue est le « botulisme<br />
du nourrisson», qui est liée à la formation endogène <strong>de</strong> toxine après germination<br />
intestinale <strong>de</strong> spores <strong>de</strong> Clostridium botulinum ingérées par immaturité <strong>de</strong> la flore<br />
intestinale chez le très jeune enfant, avec une très forte prévalence <strong>de</strong> toxine du<br />
sérotype B. Le troisième type <strong>de</strong> botulisme est celui « d’inoculation ou lié à une<br />
blessure » causé par le développement <strong>de</strong> Clostridium botulinum <strong>et</strong> la production <strong>de</strong><br />
toxine à partir <strong>de</strong>s plaies contaminées. Les formes prévalentes sont <strong>de</strong> types A <strong>et</strong> B.<br />
Ce botulisme est très rare mais sa fréquence augmente chez les toxicomanes. En<br />
tout état <strong>de</strong> cause, le botulisme d’inoculation présente une certaine analogie avec<br />
l’injection locale <strong>de</strong> toxine botulique dans un contexte thérapeutique. Une quatrième<br />
forme, le botulisme d’inhalation, a été expérimentalement démontrée chez <strong>de</strong>s<br />
primates. C<strong>et</strong>te origine, a priori malveillante, résulte <strong>de</strong> l’inhalation <strong>de</strong> toxine<br />
aérosolisée.<br />
La pério<strong>de</strong> d’incubation est courte <strong>et</strong> dépend du type <strong>et</strong> <strong>de</strong> la dose <strong>de</strong> la<br />
toxine: 12-72 heures (extrêmes : 2 heures-10 jours) [5].<br />
Quelque soit le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> contamination, la présentation clinique initiale est<br />
brutale. Le botulisme est caractérisé par une faiblesse musculaire, voire une<br />
paralysie motrice. L’atteinte <strong>de</strong>s nerfs <strong>de</strong>s paires crâniennes se caractérise par une<br />
diplopie, un ptosis, un trouble <strong>de</strong> la vision avec paralysie <strong>de</strong> l’accommodation ou<br />
une pseudopresbytie aiguë, une mydriase, une photophobie, une paralysie faciale,<br />
une dysphonie, une dysphagie <strong>et</strong> une dysarthrie. La paralysie motrice est<br />
symétrique, <strong>de</strong>scendante avec hypotonie <strong>et</strong> faiblesse musculaire ; elle débute à la<br />
tête <strong>et</strong> gagne le tronc, les membres <strong>et</strong> les muscles respiratoires. Il n’y a pas <strong>de</strong><br />
troubles <strong>de</strong> la sensibilité ni <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la conscience. C<strong>et</strong>te infection survient<br />
dans un contexte d’apyrexie. Il est possible <strong>de</strong> noter <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> dysautonomie<br />
cardiaque, digestive <strong>et</strong> urinaire, ainsi qu’une hypotension orthostatique ou une<br />
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