Graphique 1 - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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Résumé<br />
Pendant plus d’un quart <strong>de</strong> siècle, les injections locales <strong>de</strong> toxine botulique<br />
ont ramené <strong>de</strong>s bénéfices cliniques pour <strong>de</strong>s situations non résolues caractérisées<br />
par <strong>de</strong>s contractions musculaires inappropriées accompagnées ou non <strong>de</strong> douleur<br />
ou troubles sensitives.<br />
La toxine botulique est une neurotoxine synthétisée par une bactérie<br />
anaérobie, le Clostridium botulinum. Il en existe sept sérotypes (A à G), les<br />
sérotypes A, B <strong>et</strong> E ont été rendus responsables du botulisme, les sérotypes A <strong>et</strong> B<br />
sont utilisés en thérapeutique.<br />
La toxine agit au niveau <strong>de</strong> la plaque motrice en se fixant <strong>de</strong> façon irréversible<br />
sur les récepteurs présynaptiques <strong>et</strong> bloque la libération d’acétylcholine. La jonction<br />
neuromusculaire est alors définitivement inactivée, mais les repousses collatérales <strong>et</strong><br />
la formation <strong>de</strong> nouvelles jonctions en quelques semaines à quelques mois<br />
expliquent l’eff<strong>et</strong> transitoire <strong>de</strong>s injections.<br />
La toxine botulique est utilisée en urologie <strong>et</strong> neuro-urologie <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s<br />
années quatre-vingts. Sa facilité d’utilisation <strong>et</strong> certains résultats prom<strong>et</strong>teurs<br />
incitent à l’utiliser dans <strong>de</strong> nombreuses indications.<br />
Les meilleures indications <strong>de</strong> toxine botulique en urologie sont l’hyperactivité<br />
détrusorienne <strong>et</strong> la dyssynergie vésico-sphinctérienne. Actuellement, les indications<br />
commencent à s’élargir pour traiter la cystite interstitielle, l’hypertrophie bénigne <strong>de</strong><br />
la prostate <strong>et</strong> la douleur <strong>de</strong> la prostatite chronique.<br />
Les injections détrusoriennes <strong>de</strong> toxine botulique type A constituent une<br />
alternative conservatrice efficaces à court terme (6- 12 mois) à l’échec <strong>de</strong>s<br />
anticholinergiques pour traiter l’hyperactivité détrusorienne neurogéne. Les résultats<br />
montrés sont remarquables avec une amélioration <strong>de</strong>s paramètres cliniques <strong>et</strong><br />
urodynamiques (augmentation <strong>de</strong> la capacité vésicale maximale, du volume réflexe<br />
d’apparition <strong>de</strong> la première contraction <strong>et</strong> du résidu postmictionnel, diminution <strong>de</strong> la<br />
pression maximale permictionnelle du détrusor). L’efficacité <strong>de</strong> la toxine contre<br />
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