Graphique 1 - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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La fusion <strong>de</strong> la vésicule présynaptique avec la membrane présynaptique <strong>de</strong> la<br />
terminaison neuronale fait intervenir <strong>de</strong>s protéines groupées sous le terme SNARE<br />
(‟Soluble NSF-attachment protein receptors ”) : ce sont la synaptobrévine (ou<br />
vesicule associated membrane protein : VAMP2), la synaptosomal associated protein<br />
<strong>de</strong> 25 kDa (SNAP 25), <strong>et</strong> la syntaxine. Une synaptobrévine (membrane vésiculaire)<br />
s’associe avec une SNAP 25 <strong>et</strong> une syntaxine (membrane plasmique) pour former un<br />
complexe stabilisé par la synaptotagmine (membrane vésiculaire). La fusion <strong>de</strong> ces<br />
protéines entraîne une traction sur la membrane présynaptique, créant un trou au<br />
travers duquel passe l’acétylcholine.<br />
L’action toxique est liée à la chaîne légère qui porte l’activité protéasique;<br />
c’est une métalloprotéase à zinc. Les toxines botuliques A <strong>et</strong> E agissent en clivant la<br />
protéine SNAP 25, les toxines B, D, F <strong>et</strong> G agissent en clivant la synaptobrévine, la<br />
toxine botulique <strong>de</strong> type C agit sur la syntaxine. Le clivage <strong>de</strong> ces protéines va<br />
empêcher la formation du complexe <strong>et</strong> la vésicule va rester attachée à la membrane<br />
sans pouvoir libérer l’acétylcholine. C<strong>et</strong>te inhibition a lieu à un moment précis, après<br />
l’arrimage, mais avant la fusion.<br />
L’importance <strong>de</strong> la paralysie dépend du nombre <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> fusion bloqués :<br />
s’ils le sont tous, la paralysie est totale.<br />
La dénervation chimique induite par la TB déclenche la poussée <strong>de</strong> nouvelles<br />
terminaisons nerveuses qui établissent <strong>de</strong>s néosynapses fonctionnelles (sprouting)<br />
au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la plaque motrice d’origine <strong>et</strong> qui rétablissent ainsi une transmission<br />
nerveuse, limitant l’eff<strong>et</strong> paralysant <strong>de</strong> la toxine dans le temps.<br />
L’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> la toxine est périphérique, mais il existe un transport axonal<br />
rétrogra<strong>de</strong> <strong>de</strong> la toxine jusqu’à la moelle épinière. En plus <strong>de</strong> l’altération <strong>de</strong> la<br />
boucle gamma motrice, la toxine altère vraisemblablement la boucle sensorielle, ce<br />
qui crée un eff<strong>et</strong> « pseudocentral ».<br />
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