1. Hybridation et polyploïdisation
1. Hybridation et polyploïdisation
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Cours : Biodiversité génétique<br />
Ce phénomène est beaucoup plus rare parmi les espèces animales. On cite cependant<br />
l’existence d’une espèce de Xénope (X. laevis) qui est une espèce allo-tétraploïde<br />
possédant 36 chromosomes. Si on la compare à l’espèce X. tropicalis diploïde on<br />
constate que la taille des individus mâles <strong>et</strong> femelles est beaucoup plus grande ainsi que la<br />
taille des œufs. De plus, ils ont une durée de vie plus longue.<br />
2. Transfert par voie virale<br />
Un virus est un parasite cellulaire qui se multiplie en utilisant la machinerie de la cellule<br />
qu’il infecte.<br />
Au cours du cycle viral, le virus injecte dans le cytoplasme son propre matériel<br />
génétique sous la forme d’ADN ou d’ARN. Dans ce dernier cas, l’ARN est rétrotranscrit<br />
en ADN qui va ensuite être intégré dans le génome de la cellule (les rétrovirus).<br />
On connaît aujourd’hui la séquence complète du génome humain. En plus des séquences<br />
codant pour des gènes connus <strong>et</strong> fonctionnels, on dénombre un grand nombre de<br />
séquences qui présentent des homologies avec des séquences virales (8 % seraient<br />
composées de vestiges rétroviraux).<br />
Ainsi, la biodiversité du génome d’une espèce pourrait résulter de l’intégration<br />
stable de séquences virales. Au sein du génome de l’Homo sapiens, on peut citer<br />
l’exemple du gène codant la syncitine. C’est une glycoprotéine d’enveloppe<br />
rétrovirale (HERV-W) capable d’induire les fusions membranaires indispensables à<br />
l’entrée du virus dans la cellule cible.<br />
C<strong>et</strong>te protéine est fortement produite par les cytotrophoblastes, cellules impliquées dans<br />
la formation du placenta. Elle perm<strong>et</strong> la formation du syncytiotrophoblaste, siège des<br />
échanges materno-fœtaux.<br />
3. Implication des gènes du développement<br />
a. Le rôle des gènes homéotiques<br />
La biodiversité du vivant se traduit par des morphologies différentes qui<br />
s’acquièrent au cours du développement embryonnaire.<br />
C’est au 19 e siècle que sont découverts les gènes homéotiques ; ils contrôlent la mise<br />
en place des organes <strong>et</strong> appendices. Leur mutation va perturber l’organisation<br />
spatiale de l’organisme <strong>et</strong> la morphologie des organes <strong>et</strong> appendices.<br />
La drosophile est le premier modèle animal utilisé pour étudier la fonctionnalité de ces<br />
gènes. On identifie 8 gènes Hox répartis en 2 groupes (le complexe Antennapedia <strong>et</strong> le<br />
complexe Ultrabithorax) présents sur le chromosome 3. Ils déterminent la position des<br />
segments le long de l’axe antéro-postérieur de la drosophile. Au sein des complexes,<br />
les gènes sont disposés dans le même ordre de leur expression au sein de l’embryon.<br />
La mutation du gène antennapedia conduit au positionnement de pattes à la place des<br />
antennes.<br />
La comparaison des séquences de différents génomes a montré que les gènes Hox se<br />
r<strong>et</strong>rouvent dans toutes les espèces animales testées. Les homologies de<br />
séquences sont importantes, jusqu’à 100 % parfois pour les homéodomaines de<br />
drosophile <strong>et</strong> de vertébrés.<br />
Chez les vertébrés, les gènes Hox sont disposés en 4 complexes répartis sur 4<br />
chromosomes différents. L’ordre des gènes au sein de ces complexes est aussi en<br />
relation avec leur ordre d’expression dans l’embryon. Par contre, l’identité de chaque<br />
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