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Fissuration des mortiers - CSTB

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2.2 Conditionnement <strong>des</strong> échantillons<br />

2.2.1 Prétraitement<br />

Influence de la carbonatation sur la fissuration<br />

L’objectif principal de cette étude est de caractériser le retrait de carbonatation sur une<br />

couche mince de mortier en conditions de blocage mécanique grâce à l’essai à l’anneau. Il apparait<br />

essentiel de prendre en compte l’histoire du mortier avant carbonatation si l’on veut pouvoir<br />

intérpréter correctement les phénomènes. Par conséquent, afin d’éviter toute interaction entre la<br />

carbonatation et l’hydratation, tous les échantillons doivent subir un traitement particulier. La<br />

première idée consiste à laisser le mortier s’hydrater pendant une période suffisante (1 semaine<br />

environ) puis à le démouler afin de le sécher à humidité relative constante pendant la période<br />

nécessaire à la stabilisation du retrait libre de <strong>des</strong>siccation. Cela permet d’une part, d’enregistrer<br />

uniquement les effets induits par le processus de carbonatation lorsque le mortier est placé<br />

sous atmosphère riche en CO2. D’autre part, cela permet de s’affranchir de toute réhydratation<br />

possible du mortier causée par le relargage d’eau lors de la réaction de carbonatation. Toute<br />

la difficulté de ce prétraitement réside dans la capacité du mortier à résister aux contraintes<br />

induites par la <strong>des</strong>siccation. Le mortier ne doit pas fissurer durant la première phase de l’essai,<br />

afin de pouvoir obtenir <strong>des</strong> informations quantitatives sur les contraintes induites lors de la<br />

deuxième phase, par le retrait gêné de carbonatation.<br />

Pour cela, un premier test à l’anneau a été réalisé sur le mortier CEReM3 en le démoulant<br />

au bout de 7 jours et en le plaçant dans <strong>des</strong> conditions de séchage à 25 ˚ C et 75 % d’HR. Avant<br />

démoulage, le mortier était protégé du séchage par du film de polyane. Les résultats de cet essai<br />

à l’anneau sont présentés en figure 4.3.<br />

FIG. 4.3: Évolution <strong>des</strong> déformations de l’anneau de mortier CEReM3 démoulé à 7 jours<br />

Comme on peut l’observer dans la courbe présentant les déformations de l’anneau en laiton,<br />

une macro-fissure apparaît après environ 3 jours de séchage. A l’instar de l’étude réalisée sur<br />

l’influence du démoulage (cf. chapitre 4), il est fort probable que le fait que l’hydratation n’ait<br />

pas été perturbée, a permis à la microstructure de suffisamment se densifier et de raisonablement<br />

raffiner la porosité. Les tensions capillaires étant plus importantes dans ce cas de figure, elles<br />

conduisent à un retrait de <strong>des</strong>siccation important et nuisible en terme de fissuration pour notre<br />

essai. Dès lors, deux solutions sont envisageables. L’une, consiste à travailler sur la formulation<br />

du mortier afin d’obtenir un matériau robuste et ne fissurant pas pendant la phase de séchage.<br />

Celle-ci est assez hasardeuse et nécessite un grand nombre d’essais. L’autre, plus commode,<br />

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