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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence de la carbonatation sur la fissuration<br />

séchage plus tardivement. Après la seconde phase de carbonatation, le front a atteint le coeur<br />

de l’éprouvette.<br />

3.2 Suivi de la carbonatation par ATG<br />

L’analyse thermogravimétrique (ATG) peut apporter <strong>des</strong> informations quantitatives<br />

supplémentaires sur le degré d’avancement de la réaction de carbonatation à la fin de l’essai.<br />

L’appareil de mesure thermique utilisé permet de réaliser les mesures de perte en masse et<br />

de flux thermique entre l’échantillon et un creuset témoin vide simultanément. La vitesse de<br />

montée en température (depuis l’ambiante jusqu’à 1250 ˚ C) à l’intérieur du four est constante<br />

et de 10 ˚ C par minute. Afin de ne pas interférer avec les réactions de décomposition <strong>des</strong><br />

différentes phases, l’essai est réalisée dans un creuset cylindrique en platine d’une contenance<br />

de 100 µL et sous un flux constant d’argon à une pression d’un bar. L’échantillon est prélevé<br />

au milieu d’une éprouvette 2×4×16 cm, sa masse est d’environ 30 mg et il ne subit aucun<br />

traitement avant essai.<br />

Les échantillons sont prélevés, au coeur d’une éprouvette 2×4×16 cm, à la fin de l’étape de<br />

prétraitement (MCEReM3-pretmt) et à la fin de la seconde phase de carbonatation (MCEReM3-<br />

2ndcarb). Les résultats d’ATG et de DTG sont exposés en figure 4.8, sur une plage de température<br />

comprise entre 400 et 950 ˚ C.<br />

FIG. 4.8: ATG et diagramme DTG (plage 400 - 950 ˚ C) du mortier CEReM3, démoulé à 1 jour,<br />

à la fin du prétraitement et de la seconde étape de carbonatation<br />

Traditionnnellement, les diagrammes de DTG obtenus avec <strong>des</strong> matériaux cimentaires<br />

présentent trois pics caractéristiques. Le premier est attribué au départ de l’eau libre et de l’eau<br />

liée aux C-S-H entre 0 et 200 ˚ C. Le second correspond à la déshydroxylation de la portlandite<br />

entre 400 et 600 ˚ C. Enfin, le dernier pic témoigne de la décomposition <strong>des</strong> différentes formes<br />

de calcite entre 600 et 1000 ˚ C environ. Nous avons choisi ici de nous situer dans la plage de<br />

température comprise entre 400 et 950 ˚ C, afin de comparer uniquement les décompositions de<br />

la portlandite et de la calcite.<br />

La courbe de DTG obtenue après prétraitement, présente un pic caractéristique de<br />

décomposition de la portlandite, entre 400 et 470 ˚ C environ. Sur cet intervalle de température,<br />

la perte en masse augmente puis se stabilise, signalant l’absence de carbonatation du matériau.<br />

Sur la courbe obtenue après carbonatation à 100 % de concentration en CO2, le pic de Ca(OH)2<br />

n’est plus identifiable. Par contre, un nouveau pic principal apparaît autour de 750 ˚ C, il est<br />

attribué à la décomposition de la calcite formée au cours de la carbonatation. L’interprétation<br />

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