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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence <strong>des</strong> adjuvants organiques et minéraux sur la fissuration au jeune âge<br />

Deux phases différentes sont identifiées. La première correspond à un gonflement entre 0<br />

et 0,4 jours. Ce gonflement est souvent observé dans la littérature lors de mesures linéiques<br />

de retrait endogène (Mounanga 2003 [23]). Plusieurs explications sont généralement évoquées.<br />

La première est plutôt d’origine chimique. C’est la précipitation d’ettringite primaire qui pourrait<br />

être à l’origine d’un léger gonflement (Barcelo 2001 [20]). Pour notre mortier, il est peu<br />

probable que ça soit le cas puisque le ciment utilisé contient très peu de C3A (cf. annexe B).<br />

Le ressuage est une autre raison parfois invoquée. En effet, l’eau à la surface du mortier peut<br />

être réabsorbée progressivement par capillarité au fur et à mesure du durcissement du mortier<br />

et ainsi provoquer un gonflement. Cette hypothèse est plus envisageable pour notre essai car le<br />

mortier CEReM contient une grande quantité d’eau. Une dilatation purement thermique n’est<br />

pas non plus à exclure. Effectivement, rappelons que le ciment utilisé est un CEM I 52,5 R dont<br />

la chaleur d’hydratation est asssez importante.<br />

La seconde phase est un retrait qui apparaît après le durcissement du matériau. Ce retrait<br />

est probablement d’origine physique et correspond aux déformations d’auto<strong>des</strong>siccation. Sa<br />

valeur est très faible (30 µm/m environ). Le fort rapport E/C ainsi que la présence d’éther<br />

de cellulose peut expliquer les faibles déformations de retrait chimique observées. En effet,<br />

comme nous l’avons décrit antérieurement, la quantité d’eau initiale est un facteur influent sur<br />

les déformations liées à l’hydratation (cf. chapitre 1, paragraphe 4.1.2). De plus, <strong>des</strong> essais<br />

de conductimétrie réalisés pour nous par Pourchez à l’Ecole <strong>des</strong> Mines de Saint Etienne, ont<br />

montré que l’éther de cellulose induisait un retard sur le temps de précipitation de la portlandite<br />

et perturbait l’hydratation (voir figure 3.6). La mesure est effectuée sur un petit échantillon<br />

de ciment et d’eau dans un rapport liquide/solide de 0,2 auquel l’adjuvant est introduit dans<br />

un rapport massique de 2 % par rapport au ciment. Cette technique est un moyen comparatif<br />

simple pour étudier l’impact d’adjuvants sur l’hydratation du C3S. Plus de détails pourront être<br />

trouvés dans la référence (Pourchez 2006 [54]).<br />

En résumé, retenons que les déformations endogènes du mortier CEReM sont très négligeables<br />

devant celles induites par le séchage.<br />

FIG. 3.6: Influence de l’ajout d’éther de cellulose sur le temps de précipitation de la portlandite<br />

mesuré par conductivité thermique<br />

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