05.07.2013 Views

Fissuration des mortiers - CSTB

Fissuration des mortiers - CSTB

Fissuration des mortiers - CSTB

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Prise en compte du couplage hydratation-séchage pour la modélisation du retrait de<br />

<strong>des</strong>siccation<br />

5 Modélisation du couplage hydratation-séchage<br />

5.1 Influence du séchage sur l’hydratation<br />

Nous l’avons vu lors de la campagne expérimentale sur l’influence du temps de démoulage,<br />

le couplage entre hydratation et séchage doit être pris en compte s’il on veut correctement<br />

représenter le comportement de matériaux particulièrement poreux et à la cinétique de séchage<br />

rapide. Nous avons choisi de faire intervenir ce couplage dans l’équation d’Arrhenius. En effet,<br />

la principale conséquence de l’exposition précoce du matériau à la <strong>des</strong>siccation est le départ<br />

de l’eau disponible pour l’hydratation vers l’extérieur. Ce cadre thermodynamique nous permet<br />

donc de prendre en compte à la fois la consommation d’eau par l’hydratation et par séchage.<br />

L’équation d’Arrhenius définie en 6.7 est donc modifiée en rajoutant un nouveau terme lié à<br />

l’épuisement en eau.<br />

<br />

˙ξ = Ã(ξ). 〈 Elib<br />

N <br />

− E f<br />

〉+ .exp −<br />

E0 − E f<br />

Ea<br />

<br />

RT<br />

(6.24)<br />

• 〈.〉+ correspond à la partie positive de la fonction considéré<br />

• Elib est la teneur en eau libre dans le mortier à un instant donné [L.m 3 ]<br />

• E0 est la teneur en eau initiale du mortier [L.m 3 ]<br />

• E f est la teneur en eau correspondante à l’humidité relative pour laquelle la réaction<br />

d’hydratation est stoppée [L.m 3 ].<br />

• N est le facteur d’hydroactivation (par analogie à la thermoactivation). Il est identifié dans<br />

le paragraphe suivant (cf. paragraphe 5.2)<br />

Afin de déterminer E f , nous nous basons sur les travaux de Van Breugel (Van Breugel<br />

1995 [96]) qui montrent que le processus d’hydratation est arrêté pour <strong>des</strong> valeurs d’humidité<br />

relative interne avoisinant les 70 %. Grâce à la détermination <strong>des</strong> isothermes en fonction de<br />

l’avancement de l’hydratation, nous pouvons connaître en tout point de l’éprouvette, la teneur<br />

en eau équivalente à cette humidité relative critique. Ainsi, l’hydratation est stoppée dès que la<br />

teneur en eau passe en <strong>des</strong>sous de la valeur de E f .<br />

5.2 Influence de l’hydratation sur le séchage<br />

Intéressons nous à présent aux conséquences de l’hydratation sur la cinétique de séchage<br />

du mortier. En effet, à chaque pas d’hydratation, la quantité d’eau succeptible de diffuser et de<br />

s’évaporer diminue. Il est donc nécessaire d’introduire un terme puits dans l’équation gouvernant<br />

la diffusion de l’eau (cf. équation 6.20) afin de tenir compte de son épuisement chimique.<br />

La nouvelle équation de transport de l’eau peut alors s’écrire :<br />

Avec :<br />

∂Elib<br />

∂t = ∇[Deq(Elib).∇Elib] − ∂Epuits<br />

∂t<br />

(6.25)<br />

∂Epuits<br />

∂t = 0,42.α∞.C0. ˙ ξ (6.26)<br />

• Epuits correspond à l’eau consommée par hydratation<br />

• 0,42 correspond au rapport E/C stochiométrique donné par le modèle de Powers<br />

129

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!