Fissuration des mortiers - CSTB
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Étude <strong>des</strong> phénomènes chimiques et physiques agissant sur le comportement <strong>des</strong> <strong>mortiers</strong><br />
jonction, à écarter les parois <strong>des</strong> pores. Cette théorie est bien en accord avec l’expérience<br />
alors que la théorie de la capillarité prévoirait une attraction entre les deux surfaces.<br />
La variation de pression peut s’exprimer de la manière suivante (1.2) :<br />
RT ρeau<br />
∆Pd = lnh (1.2)<br />
Meau<br />
Avec :<br />
• ∆Pd : variation de pression de disjonction<br />
• R : La constante <strong>des</strong> gaz parfaits égale à 8,314 [J.K.mol −1 ]<br />
• T : La température [K]<br />
• ρeau : La masse volumique de l’eau [kg.m −3 ]<br />
• Meau : La masse molaire de l’eau [kg.mol −1 ]<br />
• h : L’humidité relative interne [%]<br />
Selon Hua (Hua 1992 [22]), pour <strong>des</strong> humidités relatives élevées (entre 70 et 100 %),<br />
ce phénomène est négligeable devant le troisième que l’on va exposer maintenant : la<br />
dépression capillaire.<br />
– 70-80 % < HR < 100 % : La variation de la dépression capillaire. On doit cette approche<br />
macroscopique à Freyssinet, qui l’exposa dans sa thèse (cité par Buil 1979 [28]). Lorsque<br />
l’humidité relative au sein du matériau décroit, que ce soit la conséquence de l’auto<strong>des</strong>siccation<br />
ou d’un séchage extérieur, il se forme <strong>des</strong> ménisques à l’interface entre eau<br />
liquide et gaz. Il apparaît ainsi une différence de pression entre ces deux phases qu’on<br />
appelle dépression capillaire. Cette dépression augmente avec la diminution de l’humidité<br />
relative interne. Ce mécanisme est représenté par deux équations, celle de Kelvin (1.3) et<br />
celle de Laplace (1.4) :<br />
RT ρeau<br />
∆Pcap = Pgaz − Pliquide = − lnh (1.3)<br />
Meau<br />
∆Pcap = Pgaz − Pliquide = 2σl−v cosθ<br />
Avec :<br />
• ∆Pcap : La variation de pression capillaire [Pa]<br />
• Pgaz : La pression du gaz [Pa]<br />
• Pliquide : La pression du liquide [Pa]<br />
• σl−v : La tension superficielle de l’interface liquide/vapeur [N.m −1 ]<br />
• θ : L’angle de mouillage [radian]<br />
• rp : Le rayon du pore [m]<br />
• h : L’humidté relative [%]<br />
rp<br />
(1.4)<br />
Il est possible d’étendre cette loi à <strong>des</strong> humidités relatives plus faibles en prenant en<br />
compte l’épaisseur de la couche adsorbée à la surface <strong>des</strong> hydrates. Celle-ci peut être<br />
directement reliée à l’humidité relative par la relation empirique définit par Badmann et<br />
coll. (Badmann et coll. 1981 [29]) :<br />
epads = 3,95 − 1,89ln(−lnh) (1.5)<br />
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