Fissuration des mortiers - CSTB
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Conception de l’essai à l’anneau adapté aux couches minces<br />
FIG. 2.3: Schéma d’un dispositif de retrait empêché sur plaque, tiré de (Détriché 1978 [67])<br />
2.3 Essais à l’anneau<br />
2.3.1 Définition<br />
Il y a plusieurs années déjà, les échantillons en forme d’anneau ont été remis au gout du jour<br />
afin d’observer la fissuration d’un anneau de béton coulé autour d’un noyau rigide métallique<br />
(généralement en acier). Ils ont été largement utilisés par les chercheurs depuis. A l’origine,<br />
l’essai ne permettait de connaître que l’âge de fissuration sans pour autant accéder à la contrainte<br />
induite par le retrait gêné. Le système a ensuite été instrumenté et les dimensions optimisées<br />
afin de pouvoir mesurer les déformations de l’anneau métallique, notamment grâce aux travaux<br />
de Paillère et Serrano (Paillère et Serrano 1976 [68]) et plus tard de Swamy et Starvi<strong>des</strong> (Swamy<br />
et Starvi<strong>des</strong> 1979 [69]). Puis, l’idée d’accéder à la contrainte induite dans le matériau a poussé<br />
Grzybowski et Shah (Grzybowski et Shah 1989 [70]) à placer <strong>des</strong> jauges de déformations sur la<br />
surface de l’éprouvette. Enfin, Weiss et Shah (Weiss et Shah 2002 [71]) ont utilisé une approche<br />
de type mécanique de la rupture pour caractériser l’influence de la géométrie et notamment<br />
l’épaisseur de l’anneau en béton sur la fissuration.<br />
Cette configuration d’essai présente de nombreux avantages, notamment le fait que la restriction<br />
du retrait de l’éprouvette est auto-générée par la géométrie et ne nécessite pas de système<br />
complexe de chargement.<br />
Par ailleurs, les travaux récents de Hossein et Weiss (Hossein et Weiss 2004 [72]) ont montré<br />
que ce type d’essai permettait d’accéder simplement à la contrainte résiduelle maximale, induite<br />
à l’interface entre l’anneau métallique et l’éprouvette, par un calcul analytique simple<br />
(développé au paragraphe 4.1).<br />
Plus particulièrement, on distingue deux configurations d’essai, que l’on qualifiera par la<br />
suite d’anneaux actifs et d’anneaux passifs. Ceux-ci différent par leur vocation à respectivement,<br />
totalement compenser les déformations ou à les gêner partiellement.<br />
2.3.2 Anneaux actifs<br />
Un essai de ce type a été mis au point par Haouas (Haouas 2007 [73]) dans le cadre de<br />
sa thèse. C’est un compromis entre les essais à l’anneau que l’on trouve classiquement dans<br />
la littérature et un dispositif de blocage asservi compensant toute déformation de l’éprouvette.<br />
Il est composé d’un anneau cylindrique en laiton fermé à ses extrêmités haute et basse autour<br />
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