Fissuration des mortiers - CSTB
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Prise en compte du couplage hydratation-séchage pour la modélisation du retrait de<br />
<strong>des</strong>siccation<br />
tion et séchage que nous venons de caractériser. En effet, on constate que la diffusion de l’eau<br />
s’opère très rapidement pour notre mortier et que le degré d’hydratation en coeur est plus faible<br />
lorsque le matériau est séché de manière précoce. Ainsi, la porosité, qui est directement reliée à<br />
l’avancement de la réaction, est plus grossière dans l’éprouvette séchée à 1 jour que dans celle<br />
séchée à 7 jours. Par conséquent, on s’attend à ce que le retrait soit moins important lorsque le<br />
mortier est soumis à la <strong>des</strong>siccation tôt. C’est ce que nous allons tenter de montrer dans la suite<br />
du mémoire.<br />
6 Modélisation <strong>des</strong> déformations de retrait<br />
6.1 Mécanismes à l’échelle de la microstructure<br />
Plusieurs théories ont été soulevées pour expliquer les forces responsables du retrait d’auto<strong>des</strong>siccation<br />
et de <strong>des</strong>siccation, comme on l’a précédemment décrit dans la synthèse bibliographique<br />
(cf. chapitre 1 paragraphe 5.2). Compte tenu du domaine d’humidité relative investi lors<br />
<strong>des</strong> essais (100 % à 50 % en condition de séchage maximale), il semble que les équations de<br />
Kelvin-Laplace modifiées en tenant compte de la couche d’eau adsorbée sur les hydrates, soient<br />
capables de représenter correctement les déformations subies par la pâte ciment lors du départ<br />
d’eau. De plus, l’utilisation de cette théorie permet d’unifier les déformations dues au retrait<br />
d’auto<strong>des</strong>siccation et de <strong>des</strong>siccation puisque les pressions capillaires sont liées directement à<br />
l’humidité relative interne, et donc à la consommation de l’eau par hydratation ou par séchage<br />
exogène.<br />
La figure 6.14 présente un schéma <strong>des</strong> forces et <strong>des</strong> tensions capillaires s’appliquant entre<br />
la phase liquide et la phase solide dans un pore capillaire.<br />
FIG. 6.14: Représentation schématique <strong>des</strong> forces capillaires et <strong>des</strong> tensions superficielles, tirée<br />
de (Haouas 2007 [73])<br />
En considérant la pression de gaz dans les capillaires égale à la pression atmosphérique, on<br />
peut décrire à l’aide <strong>des</strong> équations de Kelvin-Laplace, l’évolution de la pression capillaire au<br />
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