Fissuration des mortiers - CSTB
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Prise en compte du couplage hydratation-séchage pour la modélisation du retrait de<br />
<strong>des</strong>siccation<br />
mant. Cependant, l’essai de calorimétrie semi-adiabatique que nous avons réalisé ne permet pas<br />
de connaître avec précision l’évolution de la cinétique à plus long terme. Numériquement, il est<br />
nécessaire de s’assurer que la valeur de l’affinité s’annule bien lorsque le degré d’avancement<br />
atteint la valeur de 1 (dérivée nulle).<br />
3 Modélisation de la distribution poreuse au cours de l’hydratation<br />
3.1 Introduction<br />
Les fondements de notre modèle de retrait reposent sur l’évolution du rayon capillaire<br />
au cours de l’hydratation, permettant de calculer la pression effective correspondante et ainsi<br />
connaitre les tensions capillaires que subit la pâte de ciment. Pour alimenter notre modèle, nous<br />
avons besoin de connaître la distribution poreuse du mortier. Celle-ci est fortement dépendante<br />
du degré d’hydratation. Au fur et à mesure de ce processus, la germination/croissance <strong>des</strong> hydrates<br />
comble la porosité, qui se raffine progressivement comme nous l’avons identifié par porosimétrie<br />
par intrusion de mercure sur le mortier CEReM2 (cf. chapitre 5 paragraphe 3.3). Par<br />
ailleurs, dans le cas d’une <strong>des</strong>siccation, la porosité peut sensiblement être plus grossière en surface<br />
du fait d’une moins bonne hydratation. Cette variabilité est prise en compte dans le modèle<br />
puisque la distribution poreuse est directement liée au degré d’avancement de la réaction, qui<br />
peut être affecté par le séchage comme on le verra dans le paragraphe correspondant au couplage<br />
entre les deux phénomènes (cf. paragraphe 5).<br />
3.2 Une distribution log-normale<br />
En 1993, Roy et coll. (Roy et coll. 1993 [114]) ont développé une nouvelle <strong>des</strong>cription de<br />
la distribution poreuse <strong>des</strong> matériaux cimentaires, en se basant sur une approche mathématique<br />
permettant une interprétation physique de la structure poreuse. La distribution de la taille <strong>des</strong><br />
pores peut ainsi être représentée par une somme de distributions log-normales. Chaque fonction<br />
représente une classe de porosité. Ce type de distribution représente correctement les densités<br />
de probabilité de la taille <strong>des</strong> pores dans <strong>des</strong> matériaux granulaires désordonnés. La somme de<br />
trois fonctions permet de représenter l’ensemble du spectre de porosité depuis <strong>des</strong> rayons de<br />
pores de 1 nm jusqu’à 10 µm.<br />
3.2.1 Fondements mathématiques<br />
En mathématique, une distribution de probabilité d’une variable x est dite log-normale<br />
lorsque la distribution de probabilité de la variable aléatoire y = log(x) (0 < y < ∞) est normale,<br />
avec µ la moyenne et σ l’écart type. Ce type de distribution présente l’avantage d’imposer<br />
implicitement la positivité de la variable x. La fonction densité s’écrit de la façon suivante :<br />
p(x) =<br />
1<br />
σx √ 2π<br />
exp[−(log(x) − µ)2<br />
2σ 2 ] (6.9)<br />
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