Fissuration des mortiers - CSTB
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Prise en compte du couplage hydratation-séchage pour la modélisation du retrait de<br />
<strong>des</strong>siccation<br />
Avec :<br />
• Qm Le dégagement de chaleur [J/g]<br />
• Ct La capacité thermique totale (calorimètre + éprouvette) [J/K]<br />
• mc La masse de ciment que contient l’éprouvette [g]<br />
• θ L’échauffement de l’éprouvette [K]<br />
• αc Le coefficient de déperdition du calorimètre [J/h/K]<br />
Les calculs détaillés de la chaleur d’hydratation du mortier CEReM2 et du degré d’avancement<br />
de la réaction, en fonction de l’élévation de température dans le calorimètre, sont fournis<br />
en annexe (cf. annexe C).<br />
2.2.2 Concept de temps équivalent<br />
Le dégagement de chaleur accompagnant l’hydratation a un effet catalyseur sur la réaction.<br />
Or, les conditions expérimentales dans lesquelles les mesures de calorimétrie sont réalisées<br />
sont différentes de celles auxquelles sont soumises les éprouvettes de mortier dans l’enceinte<br />
climatique. En effet, la cinétique de réaction est plus rapide dans la bouteille de Langavant que<br />
dans un moule non calorifugé, placé dans une enceinte régulée à 20 ˚ C. Une manière de prendre<br />
en compte cette thermoactivation est de raisonner en temps équivalent, c’est la base du concept<br />
de maturité. Le temps équivalent, défini à partir d’une température de référence (ici 20 ˚ C),<br />
découle de la loi d’Arrhenius (cf. équation 6.5).<br />
<br />
t<br />
teq = exp −<br />
0<br />
Ea<br />
<br />
1 1<br />
− dt (6.5)<br />
R T T0<br />
Avec :<br />
• T La température à l’intérieur du calorimètre [K]<br />
• T0 La température de référence ambiante (ici 293 K)<br />
Le degré d’avancement est reporté en fonction du temps équivalent au lieu du temps réel<br />
d’essai, ce qui permet de retrouver l’allure de la courbe correspondant aux conditions aux limites<br />
en température extérieure auxquelles le mortier est soumis lorsqu’il s’hydrate dans son<br />
moule. Cette grandeur normalisée peut être définie par rapport au degré d’hydratation final (cf.<br />
équation 6.6).<br />
ξ = α<br />
α∞<br />
; 0 ≤ ξ ≤ 1 (6.6)<br />
• ξ Le degré d’avancement de la réaction d’hydratation<br />
• α le degré d’hydratation à l’instant t et α∞ le degré d’hydratation ultime<br />
2.2.3 Identification de l’affinité chimique normalisée<br />
L’affinité chimique est une grandeur qui désigne la différence entre les potentiels chimiques<br />
de l’eau libre et de l’eau combinée avec les hydrates. Elle correspond aussi au processus de<br />
micro-diffusion en fin d’hydratation (Atkins 1990 [110]). L’affinité chimique normalisée, permet<br />
à la fois de prendre en compte les phénomènes auto-catalytiques à court terme et le ralentissement<br />
<strong>des</strong> cinétiques lié à la diffusion à long terme. Il est possible de l’identifier par un essai de<br />
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