Fissuration des mortiers - CSTB
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Conception de l’essai à l’anneau adapté aux couches minces<br />
l’influence de la rugosité de l’anneau laiton sur celles-ci. Pour cela, deux anneaux de mortier<br />
noté B (lisse : A2lisse et cranté : Acrante) sont coulés en parallèle. Les déformations mesurées<br />
ainsi que les contraintes induites dans le mortier pour chaque anneau sont présentées en figure<br />
2.19.<br />
FIG. 2.19: Évolution <strong>des</strong> déformations <strong>des</strong> anneaux lisse et cranté (à gauche) et de la contrainte<br />
résiduelle induite (à droite) du mortier industriel noté B<br />
En premier lieu, il apparaît que les déformations mesurées sur l’anneau cranté sont quasiment<br />
deux fois plus importantes que sur l’anneau lisse. Le calcul <strong>des</strong> rigidités <strong>des</strong> deux anneaux<br />
avait souligné une différence importante (cf. paragraphe 5.1), qui justifie en partie cet écart dans<br />
les déformations. Néanmoins, le calcul <strong>des</strong> contraintes résiduelles induites dans le mortier met<br />
en évidence un accroissement plus faible <strong>des</strong> contraintes dans le mortier appliqué sur l’anneau<br />
laiton cranté. Ceci est certes dû, en partie, au degré de blocage moins important de l’anneau laiton<br />
de plus faible rigidité (ici l’anneau cranté), mais pas seulement. Alors qu’une macro-fissure<br />
se révèle dès 6 jours sur le mortier accroché à l’anneau laiton lisse, aucune n’apparaît sur le<br />
mortier appliqué sur le support rugueux artificiel. Dès lors, il devient intéressant de calculer<br />
la part de déformations non linéaires qui se développent dans chacun <strong>des</strong> échantillons, afin de<br />
rendre compte d’un fluage et d’une micro-fissuration qui peuvent certainement permettre une<br />
relaxation <strong>des</strong> contraintes de traction dans le matériau.<br />
Pour les besoins du calcul, il est nécessaire de suivre en parallèle l’évolution du retrait libre<br />
et du module d’Young dynamique depuis le démoulage du matériau. L’évolution du module<br />
d’Young dynamique a été déterminé par <strong>des</strong> mesures ponctuelles de propagation d’on<strong>des</strong> ultrasonores<br />
au travers d’une éprouvette 4×4×16 cm (cf. paragraphe 4.5 pour plus de détails<br />
sur la technique). Le retrait libre a été identifié par <strong>des</strong> mesures ponctuelles sur éprouvettes<br />
2×4×16 cm (cf. paragraphe 4.4 pour une présentation du dispositif de mesure). Les résultats<br />
sont regroupés dans la figure 2.20<br />
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