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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence <strong>des</strong> adjuvants organiques et minéraux sur la fissuration au jeune âge<br />

3.4 Interprétation <strong>des</strong> phénomènes<br />

Afin de mieux comprendre le comportement à la fissuration <strong>des</strong> différents <strong>mortiers</strong> et d’analyser<br />

le rôle <strong>des</strong> différents adjuvants dans l’amélioration de leurs propriétés, nous avons choisi<br />

de caractériser les matériaux selon trois gran<strong>des</strong> familles de caractéristiques :<br />

– Tout d’abord, le comportement hydrique regroupant les essais de perte en masse et de<br />

retrait libre<br />

– Ensuite, le comportement mécanique comprenant les essais de compression, flexion et<br />

module d’Young dynamique<br />

– Enfin, la distribution poreuse par injection de mercure<br />

En effet, il n’est pas aisé d’analyser les résultats obtenus avec l’essai de fissuration sans tenir<br />

compte <strong>des</strong> modifications induites par les adjuvants sur les propriétés citées. En conséquence,<br />

nous considérons que l’adjuvant est potentiellement capable d’agir sur trois leviers afin d’améliorer<br />

le comportement à la fissuration du matériau. Le premier levier modifie la comportement physique<br />

du mortier, c’est-à-dire principalement le retrait de <strong>des</strong>siccation dans notre cas. Le second,<br />

influe sur les résistances mécaniques du mortier (la résistance à la traction notamment) et la rigidité<br />

globale du matériau. Le dernier augmente les déformations viscoélastiques du mortier<br />

permettant un relâchement <strong>des</strong> contraintes induites par le retrait gêné. Dans l’essai à l’anneau,<br />

c’est le fluage en traction qui permet une diminution <strong>des</strong> contraintes.<br />

Afin d’expliquer les résultats observés, situons nous plutôt à une échelle locale du mortier.<br />

Nous nous basons tout d’abord sur la théorie <strong>des</strong> dépressions capillaires pour expliquer les<br />

forces responsables du retrait de <strong>des</strong>siccation <strong>des</strong> matériaux cimentaires. Celle-ci, en prenant<br />

en compte la couche d’eau adsorbée à la surface <strong>des</strong> hydrates, est capable de rendre compte<br />

<strong>des</strong> déformations mesurées dans la plage d’humidité relative investie (100 % à 50 %) lors de<br />

nos essais (cf. chapitre 1 paragraphe 5.2). Ensuite, nous considérons que ces déformations sont<br />

équilibrées par le squelette solide comprenant les granulats et la pâte de ciment. Ceux-ci peuvent<br />

être représentés par un schéma rhéologique simple. Dans cette représentation, les granulats et le<br />

ciment anhydre, qui correspondent aux éléments connus pour ne pas causer de déformations de<br />

fluage, sont modélisés par un ressort. Cette partie du modèle n’est pas influencée par l’incorporation<br />

d’adjuvants. La seconde partie du squelette rigide comprend les hydrates de manière globale<br />

qui subissent à la fois <strong>des</strong> déformations élastiques et viscoélastiques. C’est sur cet élément<br />

du modèle que les leviers de formulation vont exercer leur influence. La figure 3.17 illustre cette<br />

approche.<br />

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