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Fissuration des mortiers - CSTB

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Influence de la carbonatation sur la fissuration<br />

de la courbe d’ATG correspondante est assez difficile. En effet, aucun palier n’est clairement<br />

visible afin de séparer les différentes phases. Une perte en masse est enregistrée dans la plage<br />

400 - 470 ˚ C. Elle indique probablement que la carbonatation n’est pas encore totale, et que <strong>des</strong><br />

cristaux de portlandite sont encore présents dans la microstructure.<br />

L’étude réalisée par Thiery (Thiery 2005 [90]) sur les différents mo<strong>des</strong> de décomposition<br />

de CaCO3 peut nous aider à mieux interpréter la courbe DTG obtenue après carbonatation.<br />

Selon l’auteur, trois mo<strong>des</strong> de décomposition sont généralement associés à la décomposition de<br />

cette phase. Le mode I autour <strong>des</strong> températures les plus élevées (800 - 850 ˚ C), est attribué à<br />

la calcite, formée à partir de la portlandite. Dans notre cas, ce mode est légèrement décalé vers<br />

<strong>des</strong> températures plus faibles (750 ˚ C). Le mode II correspond à la décomposition de phases<br />

métastables comme la vatérite ou l’aragonite. Sur la courbe, il chevauche le pic principal et<br />

s’illustre par un léger décrochement de la courbe autour de 680 ˚ C. Toutefois, il faut rester<br />

très prudent sur l’intreprétation de ces résultats car la vatérite et l’aragonite se forment dans<br />

<strong>des</strong> conditions très particulières (HR, eau de mer) et ne sont quasiment jamais observées dans<br />

les matériaux usuels. Le premier pic, plus petit et plus étalé autout de 500 ˚ C semble pouvoir<br />

être comparé au mode III de décomposition de CaCO3. Dans la littérature, il apparaît pour <strong>des</strong><br />

sta<strong>des</strong> de carbonatation très avancés, car il correspond à la forme de CaCO3 la plus instable<br />

thermiquement qui est formé lorsque le pH du milieu est bas. Néanmoins, il est également<br />

possible qu’il s’agisse d’une rémanence du pic de portlandite, légèrement décalé vers les plus<br />

hautes températures.<br />

3.3 Observation de la microstructure après carbonatation<br />

La microstructure du mortier CEReM3, est observée au MEB après 9 jours de carbonatation<br />

à une concentration en CO2 de 3 %. Les échantillons sont prélevés dans la zone carbonatée<br />

(indiquée par le test à la phénolphtaléine). Les figures 4.9 et 4.10 témoignent de l’impact du<br />

phénomène sur la morphologie du gel de C-S-H et sur l’aspect <strong>des</strong> cristaux de portlandite.<br />

FIG. 4.9: Images en électrons secondaires de la consommation progressive <strong>des</strong> cristaux de<br />

portlandite après 9 jours lors de la première phase de carbonatation (à gauche le mortier non<br />

carbonaté)<br />

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