Fissuration des mortiers - CSTB
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Étude <strong>des</strong> phénomènes chimiques et physiques agissant sur le comportement <strong>des</strong> <strong>mortiers</strong><br />
FIG. 1.3: Image en électrons rétrodiffusés d’une pâte de ciment, tirée de (Diamond 2006 [14]).<br />
A : grain de ciment anhydre, B : inner-C-S-H, C : outer-C-S-H, D : monosulfoaluminate ou<br />
AFm<br />
Divers modèles ont été établis afin de rendre compte <strong>des</strong> différences de densité et d’adsorption<br />
d’eau ou d’azote de ces deux couches d’hydrates. Jennings (Jennings 2004 [12]) propose,<br />
à partir d’une approche colloïdale, de représenter les hydrates par <strong>des</strong> amas de sphères de 2 nm<br />
de diamètre. Ces nodules peuvent floculer selon deux mo<strong>des</strong> pour former les (HD) C-S-H (HD<br />
pour High density en anglais) et les (LD) C-S-H (LD pour low density en anglais). Par calcul<br />
inverse, le modèle permet d’estimer les densités respectives <strong>des</strong> deux systèmes d’hydrates.<br />
Celui-ci donne respectivement <strong>des</strong> valeurs de 1930 kg/m 3 et 2130 kg/m 3 pour les masses volumiques<br />
saturées <strong>des</strong> (HD) et (LD) C-S-H et de 1440 kg/m 3 et 1750 kg/m 3 pour les masses<br />
volumiques sèches.<br />
3.2 Classification de la porosité<br />
Bien qu’on admette que les porosités globales d’un BHP ou d’un mortier à fort rapport<br />
E/C, comme ceux que nous étudierons par la suite, soient très éloignées, tous les matériaux<br />
cimentaires, possèdent <strong>des</strong> gammes de porosité qui s’étalent sur différentes échelles. Ainsi, la<br />
distribution poreuse du matériau est composée d’une porosité dépendante de la composition et<br />
de la répartition granulaire (capillaires, interface pâte de ciment-granulat appelée aussi auréole<br />
de transition ou ITZ 2 en appellation anglo-saxone), du malaxage ou d’adjuvants entraineurs<br />
d’air (air entraîné et air occlus), mais également d’une porosité intrinsèque relative aux hydrates<br />
(et particulièrement au gel de C-S-H).<br />
Une classification de la porosité est proposée dans la norme IUPAC 3 (tableau 1.1).<br />
type taille du pore : r ( ˚A)<br />
macropore r ≥ 500<br />
mesopore 20 ≤ r ≤ 500<br />
supermicropore 7 ≤ r ≤ 20<br />
ultramicropore r ≤ 7<br />
TAB. 1.1: Classification de la porosité selon la norme IUPAC<br />
2 Interfacial Transition Zone<br />
3 International Union of Pure and Applied Chemistry<br />
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