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Fissuration des mortiers - CSTB

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Prise en compte du couplage hydratation-séchage pour la modélisation du retrait de<br />

<strong>des</strong>siccation<br />

choisit de faire évoluer les deux paramètres avec l’âge du mortier afin de traduire simultanément<br />

les effets de comblement et de raffinement de la porosité.<br />

Les fonctions d’évolution <strong>des</strong> paramètres sont basées sur <strong>des</strong> polynômes d’ordre 2 ou 3,<br />

permettant de relier les 6 paramètres au degré d’avancement ξ et de les implanter facilement<br />

dans un code de calcul aux éléments finis. Elles sont détaillées en annexe (cf. annexe D).<br />

3.2.4 Identification <strong>des</strong> paramètres fi<br />

Nous remarquons que les distributions 1 et 2 se situent dans un intervalle de rayons de pores<br />

correspondant à la porosité <strong>des</strong> hydrates (entre 1,8 et 50 nm). Il est nécessaire à présent d’attribuer<br />

d’une part, un poids respectif à chacune et d’autre part, une valeur de porosité intrinsèque.<br />

Les travaux de modélisation de Tennis et Jennings (Tennis et Jennings 2000 [115]) ont<br />

montré que la différenciation <strong>des</strong> C-S-H en deux types (LD et HD) était un bon moyen de rendre<br />

compte <strong>des</strong> différences de mesures de porosité et de surface spécifique accessible à l’azote.<br />

Pour cela, leur modèle repose sur une représentation <strong>des</strong> C-S-H par <strong>des</strong> amas de nodules (voir<br />

chapitre 1 paragraphe 3.2) possédant deux types de porosité.<br />

D’un point de vue plus physique, les observations de la microstructure réalisées en éléctrons<br />

retrodiffusés (ou BSE 5 ) font souvent 6 apparaître les inner-C-S-H plus denses que les outer-C-<br />

S-H (Famy et coll. 2002 [116], Scrivener 2004 [117]). Cette technique d’observation au microscope<br />

électronique à balayage, de moins bonne résolution que l’observation en électrons secondaires,<br />

est sensible au différence de composition chimique <strong>des</strong> différentes phases observées.<br />

Les électrons rétrodiffusés proviennent d’un volume et d’une profondeur plus importante que<br />

les électrons secondaires. La quantité d’électrons captés dépend fortement de la nature chimique<br />

<strong>des</strong> couches de matières traversés. Pour obtenir <strong>des</strong> images correctes, il est nécessaire de réaliser<br />

<strong>des</strong> échantillons les plus plats possibles et polis.<br />

L’idée qui est développée dans notre modèle est donc de relier les observations de la microstructure<br />

à l’approche développée dans le modèle de Jennings. Le but ultime du modèle<br />

est d’arriver à identifier la courbe cumulée de porosité, déterminée par intrusion de mercure.<br />

Comme les techniques expérimentales n’ont pas encore réussi à quantifier les porosités <strong>des</strong><br />

inner- et <strong>des</strong> outer-C-S-H, mais qu’il semble que ces deux types d’hydrates aient <strong>des</strong> densités<br />

bien différentes, nous avons choisi d’attribuer chacune <strong>des</strong> sous-distributions respectivement, à<br />

la porosité <strong>des</strong> iner-C-S-H pour la distribution 1 et à la porosité <strong>des</strong> outer-C-S-H pour la distribution<br />

2. La distribution 3, quant à elle, est associée à la porosité capillaire et comprend également<br />

l’air entrainé. Cette hypothèse nous permet de calculer la proportion de chaque type d’hydrate<br />

(inner, outer) et de connaître la porosité capillaire grâce aux travaux de Powers (revisité par<br />

Hansen 1986 [118]). Puis, il s’agit d’associer une porosité intrinsèque à ces deux produits de<br />

l’hydratation, qui est un paramètre du modèle, afin d’identifier avec précision la courbe obtenue<br />

expérimentalement.<br />

Les paramètres fi correspondent donc aux fractions de porosité de chacune <strong>des</strong> sous classes<br />

définies (inner, outer et capillaires). Les formules utilisées pour déterminer la fraction de porosité<br />

totale (notée ftotale) sont issus <strong>des</strong> travaux de Powers. La porosité totale est la somme <strong>des</strong><br />

pores de gel, de la porosité capillaire et de l’air entrainé.<br />

– Les pores du gel :<br />

5 Backscattered Electrons en anglais<br />

6 Les observations microscopiques sur BHP, BTHP ou plus généralement sur <strong>des</strong> matériaux à faible rapport E/C<br />

ne montrent pas de distinction entre inner- et outer-C-S-H<br />

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