Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Ttlt'cs-incendie
Manifestation è Mulhouse après l'incendie ayant fait SIX morts parmi la
communauté turque
MULHOUSE, 31 déc (AFP) - Un demi-millier de manifestants, selon la police,
ont défilé vendredi après-midi è Mulhouse sans incident è l'appel du Centre
c1.lltut"eltl.lt"Cde la ville pow" t"éclamet" la "vét"ité" Sl.lt' l'incendie dans lequel
ont péri le 21 novembre dernier cinq membres d'une famille turque, ainsi
qu'une fillette de trois ans.
Après la prière dans une mosquée de Mulhouse, les manifestants, tous des
hommes, se sont rassemblés è 15h00 et ont défilé durant plus d'une heure
jusql.l'è l'immel.lble 0':1 avait éclaté l'incendie, et où une get"be de flew's a été
déposée par le Consul général de Turquie èStrasbourg, M. Ezcan Davaz.
A la suite de la découverte de traces d'hydrocarbures dans les décombres
de l'immeuble accréditant la thèse d'un sinistre d'origine criminelle,
l'information judiciaire avait été requalifiée le 20 décembre en destruction
volontaire par incendie ayant entrainé la mort de six personnes. De son côté,
le propriétaire de l'immeuble a affirmé soupçonner des séparatistes kurdes.
Des cris hostiles au parti indépendantiste k~rde PKK ont été lancés au
cours de la manifestation, dont les organisateurs avaient annoncé qu'elle
serait silencieuse.
Des banderoles, déployées au cOté de drapeaux turcs, demandaient notamment
que "jl.lstice soit t"endue" et que "la vét"ité soit établie". Dans '.ln tt"act, le
Centt"e cultw"el turc de Mulhouse estime ql.lel'incendie "ne peut en aucune
façon êtt"e accidentel".
La manifestation avait été autorisée par la sous-pr~fecture de Mulhouse en
dépit de la demande du maire de la ville, M. Jean-Marie Bockei, de l'interdire
pOut' des "motifs d' ot"dt"e public". Des ot"ganisations kut"des qui avaient annoncp
leur intention d'organiser un~ contre-manifestation ne sont finalement pas
passées è l'acte.
dt'o/pt'e
AFP 311827 DEe 93
PARIS-BONN
Les Kurdes dans
la ligne de mire
En interdisant, simultanément,
en novembre 1993, plusieurs
associations kurdes sur leurs
territoires, la France et l'Allemagne,
États réputés démocratiques,
ont offert leur soutien au
gouvernement semi-autoritaire
de Turquie qui les a remerciés
pour le service rendu. Ankara,
on le sait, exerce une répression
violente contre le peuple kurde
qui lutte pour ses droits, y compris
celui à l'autodétermination. Un peuple sans terre, de
vingt millions de personnes dispersées dans cinq pays
(Turquie, Iran, Irak, Syrie et Azerbaïdjan). En France, où
vivent quelque 80000 Kurdes, l'interdiction de leurs associations
a été précédée d'une rafle et de l'emprisonnement
de vingt personnes. Parmi elles se trouvaient quatre militants
de la CGT. Cet acte ne peut que contribuer à l'intolérance
et encourager au rejet de l'autre, outre qu'il remet en
question le système des libertés dans notre pays.
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