L'évaluation des politiques publiques urbaines. - Centre de ...
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conscience <strong>de</strong> ces dysfonctionnements et à comprendre qu’il fallait faire <strong><strong>de</strong>s</strong> progrès dans<br />
l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong>. Le Gouvernement <strong>de</strong> Lionel Jospin a décidé d’avancer<br />
dans cette voie en renforçant les procédures d’évaluation. L’Assemblée nationale, <strong>de</strong> son<br />
côté, a mis sur pieds une mission d’évaluation et <strong>de</strong> contrôle <strong><strong>de</strong>s</strong> dépenses. Mais ce ne sont<br />
là que <strong><strong>de</strong>s</strong> balbutiements. Ce rapport l’établit d’une manière qui confine à la caricature : il y a<br />
encore beaucoup d’efforts à engager pour parvenir à une véritable transparence <strong>de</strong> la gestion<br />
publique ».<br />
Certes, un long chemin a été parcouru, <strong>de</strong> nombreuses institutions (spécialité très française)<br />
ont été mises en place - qui parfois se superposent plus ou moins - et pourtant les mentalités<br />
aussi bien que les pratiques apparaissent encore très marquées par plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux siècles<br />
d’Etat centralisé et régalien. Il n’est donc pas surprenant, vingt ans après le démarrage du<br />
processus que nous avons analysé et une prise en compte renouvelée du fait que la France<br />
vit, pour une bonne part, dans une situation « obsolète » <strong>de</strong> voir :<br />
- Le Gouvernement <strong>de</strong> Lionel Jospin reprendre le flambeau et à relancer le processus<br />
d’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> dans notre pays en mettant en place un Conseil national<br />
ad hoc.<br />
- Le Parlement se saisir une fois <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> la question, à travers la mise en place d’une<br />
Mission d’évaluation et <strong>de</strong> contrôle <strong><strong>de</strong>s</strong> dépenses <strong>publiques</strong> (MEC) en février 1999.<br />
Présentant le premier bilan <strong>de</strong> cet organisme, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Assemblée nationale, Laurent<br />
Fabius, soulignait le retard <strong>de</strong> la France en ce domaine et la nécessité d’une meilleure<br />
appréciation <strong>de</strong> leur efficacité, à l’heure même où les dépenses <strong>publiques</strong> représentent<br />
54,2% du PIB national (un <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux les plus élevés <strong>de</strong> l’OCDE) en soulignant que « La<br />
société a le droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r compte à tout agent public <strong>de</strong> son administration ».<br />
- Le ministre <strong>de</strong> la Fonction publique, Emile Zucarelli, présenter la réunion du Conseil<br />
supérieur <strong>de</strong> la fonction publique et un Comité interministériel pour la réforme <strong>de</strong> l’Etat, le 13<br />
juillet 1999, en affirmant : « La première impulsion, que nous voulons donner, porte sur<br />
l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> <strong>de</strong> la fonction publique. Quatre mois après sa création, le<br />
Conseil national <strong>de</strong> l’évaluation a proposé au Premier ministre une première série <strong>de</strong> thèmes<br />
sur laquelle il pourrait engager ses investigations... je souhaite que ces étu<strong><strong>de</strong>s</strong> aboutissent<br />
dans un délai d’environ un an ».<br />
- Enfin - et c’est peut-être l’élément le plus important - se créer une Société française<br />
d’évaluation (SFE), qui a réuni 250 universitaires, consultants et représentants <strong>de</strong><br />
l’administration le 4 juin 1999 à Marseille, à l’occasion d’un colloque fondateur, traduit peutêtre<br />
un tournant pour notre pays. Ce colloque a permis <strong>de</strong> faire un bilan qui montre que les<br />
domaines, qui ont été privilégiés jusqu’à présent, concernent essentiellement la politique <strong>de</strong><br />
l’emploi, la lutte contre l’exclusion, la politique <strong>de</strong> la ville, le système éducatif, la recherche<br />
scientifique, l’ai<strong>de</strong> au développement, les ai<strong><strong>de</strong>s</strong> au secteur productif et les actions <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>rnisation administrative.<br />
Bernard Perret (membre <strong>de</strong> la Cour <strong><strong>de</strong>s</strong> Comptes et auteur d’un bilan effectué à l’occasion<br />
du premier rapport du CSE) souligne que : « D’autres aspects <strong>de</strong> l’action publique, tels que la<br />
prévention sanitaire, les <strong>politiques</strong> <strong>de</strong> régulation ou encore la politique macro-économique,<br />
sont restés complètement à l’écart ».<br />
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