L'évaluation des politiques publiques urbaines. - Centre de ...

• Recherche évaluative dans les politiques culturelles
(Grenoble juin 1989)
Cette seconde session, dont le contenu a été confié au CERAT (Institut d’études politiques de
Grenoble) et à l’Observatoire des politiques culturelles et qui s’est tenue à Grenoble, a traité
de l’évaluation des politiques publiques de la culture : comment la structuration et la
spécificité de ces politiques en pleine évolution permettent-elles d’intégrer les méthodes
d’évaluation utilisées dans d’autres domaines comment sont traitées les attentes des
commanditaires qui obéissent à des stratégies de nature différente
Cette session se situait en effet à un moment stratégique et mettait l’accent sur des
exigences et conditions particulières en termes d’évaluation : « Si les politiques de la culture
sont encore largement aujourd’hui des politiques de l’Etat, elles sont de plus en plus au coeur
des préoccupations des responsables des collectivités locales et particulièrement des
responsables des villes... (elles constituent) un élément important des politiques des villes,
car les politiques culturelles offrent aux habitants des équipements permettant l’accès à la
culture, favorisent le développement économique et participent de l’image de la ville. L’enjeu
de cette session est d’examiner dans quelle mesure la spécificité des politiques culturelles
entraîne les caractéristiques particulières dans les méthodes et la déontologie de
l’évaluation » 33 .
• Evaluation, administration, recherche (mars 1990)
A partir du constat que l’évaluation des politiques publiques est devenue une préoccupation
majeure de l’administration française, sous l’influence de deux phénomènes interdépendants
: d’un côté, le freinage de l’augmentation des dépenses publiques, qui invite à se préoccuper
davantage de leur efficacité et, d’un autre côté, la décentralisation, qui conduit à la légitimation
d’une pluralité d’options et de centres de pouvoirs différents et à une contractualisation des
rapports entre l’Etat et les territorialités locales (André Bruston 34 ), cette troisième session
s’est précisément centrée sur les relations entre évaluation, administration et recherche.
Chaque grande administration dispose d’une instance d’inspection et de contrôle chargée
d’en améliorer le fonctionnement et son adéquation aux normes et niveaux territoriaux et la
décentralisation conduit à faire droit aux innovations capables de mieux respecter les
nouveaux objectifs de la gestion publique. Les travaux ont abordé les questions posées par
ce contexte : les formes de travail classiques ou renouvelées des corps d’inspection, leur
permettent-elles de se constituer en mémoire, voire en caisse de résonance de ces
tentatives d’innovation administrative peut-on les évaluer en les limitant à leur formulation
administrative et sans prendre la mesure des phénomènes sociaux, économiques, politiques
sous-jacents l’évaluation ne doit-elle pas faire l’objet d’un débat public et faire intervenir
d’autres acteurs comme les chercheurs en sciences sociales qui proposent d’autres
références explicatives aux situations
Ces questions ont fait l’objet d’un débat entre membres des corps d’inspection et chercheurs,
centré plus particulièrement sur les problèmes que pose l’administration d’un territoire divers
et décentralisé.
33 SAEZ Guy (sous la direction de), Recherche-évaluation dans les politiques culturelles, Actes du séminaire de
Grenoble, Paris, Plan urbain/CERAT/Observatoire des politiques culturelles, 1989 (CDU 23341)
34 Séminaire de méthode : évaluation, administration, recherche, Paris, Plan urbain, 1990 (CDU 23465)
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