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L'évaluation des politiques publiques urbaines. - Centre de ...

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Le ministère <strong>de</strong> l’Equipement, qui possédait une indéniable avance en la matière s’est révélé<br />

particulièrement efficace dans l’application <strong>de</strong> ces orientations.<br />

La fonction <strong>de</strong> délégué à la mo<strong>de</strong>rnisation avait été créée dès le 5 mai 1997 avec mission <strong>de</strong><br />

proposer au ministre les réformes à conduire dans les champs <strong>de</strong> compétence du ministère,<br />

<strong>de</strong> coordonner et d’évaluer leur mise en oeuvre. Jean-Pierre Weiss - qui a succédé en mai<br />

1998 à Gilbert Santel dans cette fonction - est, avec Michel Pernet membre <strong>de</strong> son équipe,<br />

l’auteur d’un rapport sur l’évaluation sur lequel il convient <strong>de</strong> s’arrêter.<br />

• Rapport sur l’évaluation au ministère <strong>de</strong> l’Equipement<br />

(Jean-Pierre Weiss / Michel Pernet) novembre 1998<br />

Ce rapport, qui s’inscrit dans les engagements pris lors du comité interministériel du 26 juin<br />

1998 et répond à l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> chantiers prioritaires assignés par le ministre au Délégué à la<br />

Mo<strong>de</strong>rnisation et à la déconcentration du ministère <strong>de</strong> l’Equipement, <strong><strong>de</strong>s</strong> Transports et du<br />

Logement traduit ce passage à la maturité et, d’une certaine façon, à l’institutionnalisation <strong>de</strong><br />

la démarche évaluative au sein du ministère <strong>de</strong> l’Equipement.<br />

S’appuyant sur les premières réflexions qui avaient été menées sur l’évaluation par Gilbert<br />

Santel à la fin 1997 dans le cadre <strong><strong>de</strong>s</strong> suites à donner au Rapport Rousselot <strong>de</strong> juillet 1997<br />

sur les fonctions stratégiques, il met aussi à profit différentes contributions récentes sur<br />

l’évaluation faites par <strong><strong>de</strong>s</strong> responsables du ministère (Pierre Mayet, vice-prési<strong>de</strong>nt du CGPC ;<br />

Christina Nirup, DPS-MEP ; Jean-Paul Paufique, CGPC). Il utilise également le bilan <strong>de</strong><br />

l’évaluation interministérielle préparée par la délégation interministérielle à la réforme <strong>de</strong> l’Etat<br />

et a eu recours aux travaux du conseil scientifique <strong>de</strong> l’évaluation. Il s’est aussi appuyé sur le<br />

gui<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> démarches d’évaluation édité par la DPS en janvier 1997.<br />

Il abor<strong>de</strong> principalement l’évaluation dans l’administration centrale. Pour ce qui est <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

services déconcentrés, <strong><strong>de</strong>s</strong> évaluations s’y réalisent, impulsées par la direction du personnel<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> services et sa mission évaluation-prospective et le rapport propose <strong>de</strong> prolonger cette<br />

situation. Ces démarches ont vocation à être amplifiées, en même temps que l’association<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> services déconcentrés aux évaluations <strong>de</strong> l’administration centrale sera recherchée.<br />

Le rapport rappelle la définition officielle <strong>de</strong> l’évaluation (décret du 22 janvier 1990) : « évaluer<br />

une politique, c’est rechercher si les moyens juridiques, administratifs ou financiers mis en<br />

oeuvre permettent <strong>de</strong> produire les effets attendus <strong>de</strong> cette politique et d’atteindre les objectifs<br />

qui lui sont fixés ». S’appuyant sur les principes méthodologiques (développés <strong>de</strong>puis 1990<br />

par le Conseil scientifique <strong>de</strong> l’évaluation) il rappelle les cinq « critères » que l’évaluation doit<br />

permettre d’apprécier :<br />

- cohérence : dans la conception et la mise en oeuvre <strong>de</strong> la politique,<br />

- efficacité : les effets propres <strong>de</strong> la politique doivent être conformes aux objectifs,<br />

- efficience : quels sont les avantages rapportés aux coûts engagés <br />

- effectivité : quelles sont les conséquences globales <strong>de</strong> la politique <br />

- pertinence : les objectifs affichés sont-ils en adéquation avec les problèmes à résoudre <br />

Le second souffle <strong>de</strong> l’évaluation auquel le Premier ministre et le ministre <strong>de</strong> l’Equipement<br />

invitent les responsables <strong>de</strong> l’administration répond au contexte actuel <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> l’Etat.<br />

C’est une <strong><strong>de</strong>s</strong> traductions <strong>de</strong> l’éthique <strong>de</strong> l’action publique qui prend en compte : l’exigence<br />

démocratique grandissante <strong><strong>de</strong>s</strong> citoyens et <strong><strong>de</strong>s</strong> usagers, la rareté relative <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources<br />

<strong>publiques</strong> les attentes <strong>de</strong> la population vis-à-vis <strong>de</strong> l’action publique, un certain<br />

« raccourcissement » du temps <strong>de</strong> la politique, la complexification <strong>de</strong> l’action publique, la<br />

nécessité <strong>de</strong> faire évoluer les métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong> suivi <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions <strong>publiques</strong>.<br />

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