L'évaluation des politiques publiques urbaines. - Centre de ...
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conclusion<br />
VERS L’EVALUATION<br />
DE QUATRIEME GENERATION <br />
Le parcours auquel nous venons <strong>de</strong> nous livrer a illustré les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> étapes <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong><br />
conscience <strong>de</strong> l’importance et <strong><strong>de</strong>s</strong> enjeux <strong>de</strong> l’évaluation dans notre pays :<br />
- Au niveau <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong>puis l’organisation du colloque international sur l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> par la Direction <strong>de</strong> la prévision du ministère <strong>de</strong> l’Economie en décembre<br />
1983 et la publication du Rapport <strong>de</strong> Patrick Viveret en 1989... jusqu’au décret du 18<br />
novembre 1998 relatif à l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> et à la circulaire du 28 décembre<br />
1998.<br />
- Au niveau du ministère <strong>de</strong> l’Equipement, <strong>de</strong>puis l’organisation dès 1988 d’un séminaire <strong>de</strong><br />
métho<strong>de</strong> sur l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> par le Plan urbain... jusqu’à la publication en<br />
novembre 1998 du Rapport <strong>de</strong> Jean-Pierre Weiss et Michel Pernet sur l’évaluation au<br />
ministère <strong>de</strong> l’Equipement.<br />
On peut mesurer le chemin parcouru : l’évaluation est effectivement <strong>de</strong>venue une<br />
« ar<strong>de</strong>nte obligation » et nul ne songerait à en remettre le principe en cause.<br />
Certes, cette institutionnalisation n’a pu se faire sans une certaine concentration <strong>de</strong><br />
l’évaluation sur <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs proprement administratifs. La circulaire du 28 décembre<br />
1998 l’explicite précisément en <strong><strong>de</strong>s</strong> termes que nous avons déjà partiellement cités, mais<br />
qu’il semble utile <strong>de</strong> reproduire plus longuement : « Grâce, notamment, aux travaux du<br />
Conseil scientifique <strong>de</strong> l’évaluation créé en 1990, les principes et métho<strong><strong>de</strong>s</strong> d’une évaluation<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>publiques</strong> rigoureuse et utile - tels qu’ils sont largement reconnus et appliqués à<br />
l’étranger - ont commencé à se diffuser et être pris en compte par les services et les<br />
partenaires <strong>de</strong> l’Etat. Il s’agit maintenant d’en tirer les bénéfices pratiques sur une plus gran<strong>de</strong><br />
échelle, dans une double perspective <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation du fonctionnement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
administrations et d’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes <strong>de</strong> la décision publique. Le décret n° 98-<br />
1048 du 18 novembre 1998 donne ainsi un contenu concret à l’évaluation interministérielle en<br />
comparant leurs résultats aux objectifs retenus et aux moyens mis en oeuvre. En règle<br />
générale, on privilégiera les évaluations visant à répondre à <strong><strong>de</strong>s</strong> questions claires, permettant<br />
d’aboutir dans <strong><strong>de</strong>s</strong> délais brefs à <strong><strong>de</strong>s</strong> réponses précises susceptibles <strong>de</strong> conduire à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
décisions opérationnelles. Des évaluations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur ne sont pas à exclure, à<br />
condition que le caractère stratégique <strong><strong>de</strong>s</strong> questions abordées pour l’action publique justifie<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> investigations lour<strong><strong>de</strong>s</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> débats approfondis entre acteurs et spécialistes. Les<br />
projets dont les objectifs relèvent davantage <strong>de</strong> la recherche en sciences économiques et<br />
sociales que <strong>de</strong> la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires <strong>publiques</strong> seront orientés vers d’autres dispositifs ».<br />
Il est clair que désormais, en France aussi : « ... les principes et métho<strong><strong>de</strong>s</strong> d’une évaluation<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> actions <strong>publiques</strong> rigoureuse et utile - tels qu’ils sont largement reconnus et appliqués à<br />
l’étranger - ont commencé à se diffuser et être pris en compte par les services et les<br />
partenaires <strong>de</strong> l’Etat ».<br />
La gran<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> du foisonnement <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches et <strong><strong>de</strong>s</strong> expérimentations semble un peu<br />
dépassée dans cette phase d’institutionnalisation. Certes, c’est un signe <strong>de</strong> maturité et<br />
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