• Prévoir l’après-évaluation Plutôt que <strong>de</strong> s’interroger sur « la meilleure métho<strong>de</strong> d’évaluation » à mettre en oeuvre, il convient, dès la décision initiale, <strong>de</strong> prévoir l’après-évaluation : la publication <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats, les retombées <strong>politiques</strong>, administratives ou sociales doivent être prévues dès l’amont. Le statut du rapport final, sa publication et sa diffusion, le débat contradictoire avec les responsables <strong>de</strong> la politique doivent être clairement décidés au départ, en prenant gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas démobiliser ou « braquer » certains acteurs à l’avance. C’est au commanditaire <strong>de</strong> définir le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> publicité donné au rapport final, mais sans pru<strong>de</strong>nce exagérée allant à l’encontre <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs qui sous-ten<strong>de</strong>nt l’exercice même <strong>de</strong> l’évaluation (transparence, démocratie, débat contradictoire). EVALUATION ET EXPERIMENTATION Le rapport sur les travaux du colloque international <strong>de</strong> 1983 sur l’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> se concluait sur la question <strong>de</strong> l’expérimentation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> 25 : « Un constat s’impose en premier lieu : dans notre pays, il est très difficile <strong>de</strong> mener <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong>. Sur ce sujet, le Conseil d’Etat adopte souvent une attitu<strong>de</strong> négative... Et pourtant, l’intérêt <strong>de</strong> l’expérimentation est immense. Il est d’abord : « <strong>de</strong> laisser subsister durant quelque temps plusieurs solutions à un même problème, plusieurs modalités vivantes ayant chacune leur avantage spécifique. Ce processus se traduit par le maintien effectif <strong>de</strong> la diversité » (Jacques Lesourne, professeur d’économie au CNAM), donc une certaine richesse d’aptitu<strong><strong>de</strong>s</strong>. Il est ensuite d’établir un nouveau type <strong>de</strong> développement démocratique : « lorsque la loi ne permet pas <strong>de</strong> réaliser efficacement un objectif donné - ce qui est une situation <strong>de</strong> plus en plus fréquente - il peut être utile <strong>de</strong> mettre en oeuvre un processus d’expérimentation - <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences pilotes précisant la faisabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> projets, - et d’évaluation collective contradictoire aboutissant à <strong><strong>de</strong>s</strong> conclusions. Ce processus suppose une interaction entre ceux qui déci<strong>de</strong>nt et ceux auxquels s’applique la décision : il peut correspondre à une modification profon<strong>de</strong> du rôle <strong>de</strong> l’élu qui serait moins un représentant, pour l’exercice <strong>de</strong> l’autorité, et plus un intermédiaire dans un schéma d’expérimentation-évaluation impliquant une meilleure participation <strong><strong>de</strong>s</strong> citoyens » (Gérard Fuchs, parlementaire européen) ». Emile Lévy (directeur du Laboratoire d’économie et <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> organisations <strong>de</strong> santé) soulignait quant à lui que : « Au plan méthodologique, ce qui a trait à l’expérimentation, c’està-dire les techniques d’expériences aléatoires, constitue au fond l’élément le plus original <strong>de</strong> l’évaluation. la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’évaluation est celle que l’on emploie dans les travaux <strong>de</strong> recherche pour vali<strong>de</strong>r une théorie scientifique. Elle doit avoir un caractère systématique et rigoureux ». De même, en 1986, Michel Deleau insistait 26 , par comparaison avec d’autres pays, sur les lacunes françaises les plus flagrantes qui s’observent dans <strong>de</strong>ux domaines : 25 NIOCHE Jean-Pierre, POINSARD Robert, L’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong>, Paris, Economica, 1984 (CDU 16715) 26 DELEAU Michel, NIOCHE Jean-Pierre, PENZ Philippe, POINSARD Robert : Evaluer les <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> : métho<strong><strong>de</strong>s</strong>, déontologie, organisations, Commissariat général du Plan, Rapport du groupe <strong>de</strong> travail « Métho<strong><strong>de</strong>s</strong> d’évaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>politiques</strong> <strong>publiques</strong> », Paris, La Documentation française, 1986 (CDU 21532) 31
« D’abord, celui du recours à l’expérimentation, très peu développé en France. L’expérimentation, c’est-à-dire l’application d’une politique à un groupe, <strong>de</strong> taille restreinte mais représentatif, avec mesure <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats avant généralisation éventuelle, ne saurait constituer une panacée. Mais, sans nul doute, un usage raisonné <strong>de</strong> cette démarche pragmatique permettrait d’éviter <strong><strong>de</strong>s</strong> déboires coûteux ». (Le second domaine auquel il faisait allusion étant celui <strong><strong>de</strong>s</strong> outils aptes à fournir une représentation quantitative <strong><strong>de</strong>s</strong> comportements individuels et <strong>de</strong> la manière dont ils peuvent être influencés par les interventions <strong>publiques</strong> - absence <strong>de</strong> modèles microéconométriques et corrélativement usage parfois abusif <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles macroéconométriques). 32
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