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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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désirs que nous allons trouver <strong>la</strong> plénitude. Une certaine satisfaction des désirs est alors indispensable.Quelques hommes n’en ont pas eu besoin parce que ces désirs n’existaient pasen eux. Ils les avaient peut-être tous accomplis, assouvis dans des vies précédentes, mais ilfaut que ces désirs tombent les uns après les autres, tombent d’eux-mêmes. Vouloir brutalementsupprimer ses désirs ne fera que les renforcer. Soyons au moins, pour nous-même etvis-à-vis de nous-même, un bon père, une bonne mère et un bon é<strong>du</strong>cateur. Le chemincommence avec l’amour intelligent de soi-même, un amour intelligent de son propre ego, etensuite l’ego est dépassé.La souffrance, le long <strong>du</strong> chemin, est une souffrance qui correspond à celle de <strong>la</strong> chirurgie.Au moment même où je subis une opération chirurgicale, ce n’est pas dans le but desouffrir, c’est dans le but de me libérer d’une souffrance. Mais je sais que, quand je me réveilleraide l’opération, j’aurai mal et certains traitements faits par les infirmières seront douloureux.Cette souffrance chirurgicale est indispensable sur <strong>la</strong> voie mais pas <strong>la</strong> souffranceatroce, insoutenable et que personne n’a jamais pu accepter, qui est l’impression qu’on est entrain de se tuer. Si on n’avance pas sur le chemin avec l’espérance de <strong>la</strong> vie, comment pourrait-onavancer ? Encore un mensonge de présenter <strong>la</strong> spiritualité comme une action purementdestructrice : l’ego doit mourir, je dois mourir, je dois mourir au monde, je dois mourirà mes désirs. Qui pourrait accéder à un tel enseignement s’il est simplement décrit de cettefaçon-là ? Ceux qui le font, c’est vraiment par névrose, par réaction, par peur et ce<strong>la</strong> necon<strong>du</strong>ira à rien.La sadhana ne consiste pas à détruire l’ego. Pas <strong>du</strong> tout. Elle consiste à faire tout un travailextrêmement habile, extrêmement subtil en faveur de l’ego. Pour que cet ego se transformedans l’atman. Voilà <strong>la</strong> vérité. N’entendez jamais le mot mort sans le mot résurrection.N’entendez jamais le mot souffrance sans le mot joie. Bien sûr. Sinon il n’y a plus de chemin.Maintenant il y a aussi les souffrances inévitables qui ont lieu de toute façon parce qu’ellesfont partie <strong>du</strong> karma que vous avez accumulé pendant des existences et des existences outout simplement dans cette existence-ci. Il n’y a pas à discuter. Si je ne me sens pas bien, jevais chez le médecin. Si, quand il a fait les radiographies, il me dit : « Monsieur, vous avezune tuberculose avancée avec plusieurs cavernes dans le poumon droit », il faut bien faireface au fait que je suis ma<strong>la</strong>de et que je n’ai plus qu’à guérir. La souffrance, nous <strong>la</strong> voyonsautour de nous et ce n’est pas <strong>la</strong> faute <strong>du</strong> chemin ou de <strong>la</strong> voie. Le Bouddha a dit : « Je n’enseigneque deux choses, <strong>la</strong> souffrance et <strong>la</strong> suppression de <strong>la</strong> souffrance. » Qu’une certainesouffrance consciente soit nécessaire le long <strong>du</strong> chemin, tous les enseignements le disent.Mais n’entendez jamais ce mot souffrance, jamais, sans entendre en même temps le motJoie. Sinon tout est faussé.Vous savez, ceux qui se sont engagés sur le chemin spirituel, personne ne les a jamaisforcés. On a pu forcer autrefois, paraît-il, des jeunes filles à entrer au couvent, mais ça nes’appelle pas s’engager sur le chemin spirituel. Ceux qui se sont vraiment engagés sur <strong>la</strong> voie,en acceptant les souffrances que cette voie comportait, on ne les a pas obligés. C’est doncqu’ils y trouvaient leur joie. Mais qu’est-ce qui, de génération en génération, a motivé le plussolidement et le plus sainement l’engagement sur le chemin spirituel ? C’est l’exemple deceux qui étaient déjà engagés et qui faisaient envie. Aujourd’hui, vous n’avez plus autour devous tellement d’exemples d’hommes et de femmes qui se sont engagés sur le chemin et quivous fassent vraiment envie. C’est très important. Ou alors ce sont des êtres qui vous parais-107

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