pièce ? Si vous étiez nés Chinois, Japonais ou Congo<strong>la</strong>is ou Mexicain, vous n’y seriez probablementpas. Si vous aviez été exposé à un froid g<strong>la</strong>cial et que vous ayez pris une très grossegrippe, vous ne seriez pas venu. Si vous n’aviez jamais lu Les Chemins de <strong>la</strong> sagesse, vous neseriez pas venu. Pourquoi avez-vous lu Les Chemins de <strong>la</strong> sagesse ? Parce que justement votrecousine vous en a parlé ? Pourquoi avez-vous dîné avec votre cousine ce soir-là ? Pourquoiest-ce cette fille-là, votre cousine, plutôt qu’une autre ? Des chaînes de causes et d’effets fontqu’on se trouve à un certain endroit et qu’il se passe quelque chose. Rien n’est libre, rien.Mais vous, vous dites : « C’est librement que j’ai tout fait, c’est librement que j’ai été ce jourlàchez ma cousine et c’est librement que je suis venu ici ce soir. » Non. Plus on regarde, pluson voit et plus on comprend, plus on peut échapper à cette très habile et très tenace illusionde liberté et accepter qu’à chaque niveau <strong>du</strong> monde phénoménal et de l’ego il y ait des actionspro<strong>du</strong>isant des réactions et des causes pro<strong>du</strong>isant des effets. S’il n’y avait pas eu lesémissions d’Arnaud Desjardins à <strong>la</strong> télévision, si <strong>la</strong> télévision n’avait pas été inventée...Pourquoi <strong>la</strong> télévision a-t-elle été inventée ? Par ce que certains ingénieurs ont fait certainstypes de <strong>recherche</strong>s. Pourquoi Arnaud Desjardins a-t-il été en Inde, pourquoi y a-t-il étéavec une caméra, pourquoi a-t-il voulu faire <strong>du</strong> cinéma, qu’est-ce qui lui a donné <strong>la</strong> possibilitéd’être son propre cameraman ? Toujours, toujours, vous trouverez une cause à chaque effet.Chacun d’entre vous n’est qu’une cellule dans une immense totalité, sans aucune liberté.Mais n’en concluez pas au « pessimisme des existentialistes », à « l’absurde philosophique deCamus ». Vous savez très bien que nous ne sommes ici qu’au nom d’un enseignement quifait des promesses dépassant tout ce que les démagogues et les imposteurs les plus audacieuxont osé promettre à l’humanité. Il n’y a pas un démagogue de gauche ou de droite qui ait osépromettre ce que je vous promets à <strong>la</strong> suite de tous les maîtres et de tous les sages et de tousles êtres sublimes, le Bouddha, le Christ bien sûr, qui ont éc<strong>la</strong>iré des millions d’hommes, àtravers les siècles.Voici comment s’exprimait Swâmiji : « Act is right even if action is wrong », « l’acte estjuste même si l’action est fausse ». Ce<strong>la</strong> ne peut pas être vraiment compris tout de suite. Unhomme, à bout de nerfs, à bout de souffrance, emporté par ses émotions, en arrive, dans sondésespoir et sa colère, à saisir un revolver dans un tiroir et à tirer sur son épouse. En tantqu’action, l’action est fausse : un père ne tire pas sur <strong>la</strong> mère de ses enfants. Que veut direSwâmiji, enseignant que, dans un tel cas, l’acte est juste même si l’action est fausse ? S’il y a,dans le vocabu<strong>la</strong>ire de Swâmiji, une différence entre l’acte et l’action, c’est qu’il ne s’agit pasd’un être arrivé au bout de son propre chemin, en qui l’acte et l’action sont toujours uneseule et même chose, mais d’un être qui se situe encore dans <strong>la</strong> <strong>du</strong>alité, dans le mental etdans le conflit. C’est là, au moins, un point auquel vous pouvez accéder tout de suite.« L’acte est juste même si l’action est fausse », ce<strong>la</strong> ne peut pas concerner le sage. Le sagen’accomplira pas une action fausse. L’acte sera juste et l’action sera juste.Le comportement de celui qui n’est pas encore libéré, donc n’a pas de liberté, est l’expressionde chaînes de causes et d’effets inexorables (ou de chaînes d’actions et de réactions :action and reaction take p<strong>la</strong>ce). Tout un ensemble de chaînes d’actions et de réactions innombrablesest à l’œuvre dans chaque acte de chaque homme. Innombrables comme les grains desable de l’océan, ces chaînes de causes et d’effets contribuent à faire qu’à un certain moment,à un certain endroit, une certaine action se pro<strong>du</strong>it. En ce sens, cette action est juste. Exactementcomme lorsque vous dites : 325 multiplié par 262, moins 64, plus 18, divisé par 7,144
etc. Vous finirez par trouver un certain résultat qui est juste. Une action humaine se pro<strong>du</strong>itparce qu’elle ne peut pas ne pas se pro<strong>du</strong>ire à cause d’un ensemble incalcu<strong>la</strong>ble de chaînes decauses et d’effets. Certaines de ces chaînes sont connues et vérifiables, hérédité <strong>du</strong> côté de <strong>la</strong>mère, hérédité <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> père, gènes, chromosomes, traumatismes éventuels de <strong>la</strong> petiteenfance, é<strong>du</strong>cation, conditions économiques et culturelles dans le contexte d’une sociétédonnée. Toutes ces explications concurrentes sont toutes vraies : <strong>la</strong> théorie marxiste sur l’appropriationdes moyens de pro<strong>du</strong>ction dans une société donnée, l’explication biologique desPrix Nobel de l’Institut Pasteur, l’explication psychanalytique des tenants <strong>du</strong> freudismestrict – toutes les explications qui constituent l’ensemble des « sciences humaines » et quiétudient les déterminismes et les conditionnements de l’homme – sans d’ailleurs montrercomment échapper à ces déterminismes et à ces conditionnements – sont toutes vraies et serenforcent pour prouver qu’un être humain agit parce qu’il n’est pas libre d’agir autrement.Mais ce point de vue encore limité doit être dépassé et le déterminisme doit être considérécomme une vérité métaphysique : toutes les chaînes de causes et d’effets, infinimentnombreuses dans le temps et dans l’espace, font qu’un certain acte se pro<strong>du</strong>it à un certainmoment. En ce sens, ce résultat est forcément un résultat juste. C’est tout. « Père, pardonne-leurparce qu’ils ne savent ce qu’ils font », dit le Christ. Aucun jugement ne peut êtreporté. Un certain chef de gang blesse un certain policier au cours d’un certain hold-up dansune certaine banque. Innombrables chaînes de causes et d’effets d’ordre cosmique, p<strong>la</strong>nétaire,social et indivi<strong>du</strong>el qui ont pro<strong>du</strong>it <strong>la</strong> naissance de cet homme avec une certaine hérédité,soumis à certaines influences familiales, à certains mécanismes mentaux, à un certaincontexte social et culturel qui fait que certaines émissions de télévision ou certains films policiers,etc., plus une certaine déception amoureuse qui l’aura dégoûté à tout jamais de <strong>la</strong> vie àdix-huit ans. Pourquoi a-t-il rencontré cette jeune fille ? Chaînes de causes et d’effets. Cesinnombrables chaînes font qu’inévitablement, tel homme, tel jour, se trouve attaquant tellebanque, avec tel type de revolver, au moment où tel policier se trouve à tel endroit, et ce policierest mortellement blessé. Chacun a son propre karma et chacun est l’instrument <strong>du</strong>karma de l’autre.Swâmiji exprimait le même enseignement en disant : « Personne n’a jamais agi avec <strong>la</strong>conviction de faire le mal, chacun a toujours agi en sentant sur le moment que c’était bien. »Cette question <strong>du</strong> bien et <strong>du</strong> mal est tellement inextricable, tellement mensongère etconfuse (et l’on se contente tellement d’être dans <strong>la</strong> confusion et le mensonge à cet égard !)que ce<strong>la</strong> demande déjà un minimum de précision, sans penser que nous allons tout éc<strong>la</strong>ireren un soir. Vous savez que, dans le mythe de <strong>la</strong> Genèse, l’homme apparaît exilé <strong>du</strong> Paradispour avoir goûté le fruit de l’Arbre de <strong>la</strong> Connaissance <strong>du</strong> Bien et <strong>du</strong> Mal, c’est-à-dire pouravoir distingué le Bien et le Mal, au lieu d’être dans le Paradis de <strong>la</strong> non-<strong>du</strong>alité. Ce quevous appelez le bien et le mal, sur quoi les hommes n’ont jamais été d’accord, c’est ce quevous ressentez comme bon et mauvais par rapport à vos émotions, à vos attractions et à vosrépulsions. C’est bien pour ce<strong>la</strong> qu’il est dit que le sage est au-delà de cette distinction <strong>du</strong>bien et <strong>du</strong> mal. Pour les partisans de l’avortement, le bien, c’est <strong>la</strong> légalisation de l’avortementlibre et gratuit. Pour les catholiques convaincus, le mal, c’est l’avortement. Pour lesfemmes qui ont signé le Manifeste des 340 signatures : « Nous avons le courage d’affirmerque nous nous sommes fait avorter », le Pape est l’instrument <strong>du</strong> mal. Ce Manifeste étaitassorti d’un commentaire, publié dans divers journaux, traitant le Pape de « criminel ». Pourd’autres, le Saint-Père est l’incarnation <strong>du</strong> bien qui maintient envers et contre tout <strong>la</strong> morale145
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