09.07.2015 Views

A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DEUXLes revêtements <strong>du</strong> « <strong>Soi</strong> »L’ enseignement de Swâmi Prajnânpad est un <strong>yoga</strong>, c’est-àdireun chemin de réunification <strong>du</strong> limité à l’illimité, de <strong>la</strong> conscience indivi<strong>du</strong>elle à ce qu’ona appelé parfois <strong>la</strong> Conscience Cosmique, ou <strong>la</strong> Réalité, ou le <strong>Soi</strong>, en sanscrit l’atman. Ce<strong>yoga</strong>, Swâmiji l’appe<strong>la</strong>it adhyatma <strong>yoga</strong>, <strong>yoga</strong> vers le <strong>Soi</strong>. En fait tout <strong>yoga</strong> hindou est un adhyatma<strong>yoga</strong>, c’est-à-dire un <strong>yoga</strong> con<strong>du</strong>isant vers le <strong>Soi</strong>, l’atman, mais c’est particulièrementvrai de cet enseignement. Cet adhyatma <strong>yoga</strong> est une forme <strong>du</strong> <strong>yoga</strong> de <strong>la</strong> connaissance, jnana<strong>yoga</strong>, un peu plus technique simplement. Il repose sur les mêmes affirmations védantiquesque le <strong>yoga</strong> de <strong>la</strong> connaissance, sur les mahavakya, les quatre « grandes paroles » des Upanishads.Tat twam asi : « Tu es ce<strong>la</strong> », Aham brahmamsi. « Je suis brahman », ayam atma brahma: « Cet atman est brahman », et enfin prajnanam brahma : « La conscience est brahman. »Brahman signifiant l’Absolu, <strong>la</strong> Réalité fondamentale de l’être humain (le <strong>Soi</strong>) n’est pas autrechose que ce brahman ou cet Absolu. L’équation atman = brahman, le <strong>Soi</strong> = l’Absolu, estl’enseignement suprême non seulement <strong>du</strong> vedanta mais aussi <strong>du</strong> zen et <strong>du</strong> wahdat-alwudjudsoufi. Nous y reviendrons bien des fois. Tout ce que l’on peut dire de cet atman onpeut le dire aussi <strong>du</strong> brahman et vice versa. Mais il serait plus juste de s’exprimer en énonçant: « Tout ce qu’on ne peut pas dire. » L’atman échappe à toute définition, à toute saisiepar le mental. On le suggère négativement en affirmant tout ce qu’il n’est pas. Il est libre detoute mesure. La création ou maya, c’est l’apparition de <strong>la</strong> mesure dans l’infini.Pourtant, l’homme qui découvre ces vérités <strong>du</strong> vedanta se trouve inséré dans le mondephénoménal, le monde de <strong>la</strong> manifestation, soumis au temps, à l’espace, à <strong>la</strong> causalité, à <strong>la</strong>mesure, aux limites et aux contraires : favorable-défavorable, union-séparation, réussiteéchec,gratification-frustration, naissance-mort, aux contraires qu’on appelle en Inde lesdvandwa, les paires d’opposés. Ce monde qui n’est que changement, que devenir, ce mondede multiplicité a été qualifié d’irréel : ce qui n’existait pas hier et n’existera pas demainn’existe pas non plus aujourd’hui, est-il dit. Ce monde est irréel dans <strong>la</strong> mesure où, à l’instantmême où nous venons d’en prendre conscience, il est déjà changé, déjà remp<strong>la</strong>cé par unautre. À chaque instant il y a destruction, création, destruction, création. C’est une affirmationancienne, hindoue ou bouddhiste, mais qui est confirmée par <strong>la</strong> physique moderne.Tout ce que vous avez sous les yeux est en changement ou devenir. Et c’est bien ce qu’affirmele terme bouddhiste samsara qui signifie flux ou glissement continuel, ou le terme hindoujagat qu’on tra<strong>du</strong>it généralement par « le monde » et qui signifie aussi le changementconstant. Mais, même quand vous l’avez qualifié d’irréel ou d’évanescent, ce monde n’a pas

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!