09.07.2015 Views

A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

dans les heures et les minutes de <strong>la</strong> pensée ordinaire ; c’est un état définitif. La distinction<strong>du</strong> moi et <strong>du</strong> non-moi a disparu. État grandiose, transcendant, incompréhensible au mental.C’est écrit en toutes lettres dans tous les enseignements : Il n’y a plus d’altérité, il n’y a plusdistinction de celui qui connaît, <strong>la</strong> connaissance et ce qui est connu. Les trois se révèlentn’être qu’un. Seulement, si je regarde quelqu’un en face de moi, je vois qu’il y a moi, qu’il y ace quelqu’un, et qu’il y a une re<strong>la</strong>tion de connaissance entre lui et moi. Je prends consciencede lui comme un autre que moi. Mais, si ce qui est pour l’homme normal l’évidence qu’on nesonge pas à discuter peut être dépassé, si cette évidence de l’état de conscience ordinaire peutdisparaître, elle ne disparaîtra certainement pas tant que l’autre sera là, contraignant, attirantou menaçant, en face de moi. Et j’aurai beau faire silence intérieurement, fermer les yeux ouavoir le regard fixe et faire vibrer en moi <strong>la</strong> syl<strong>la</strong>be AUM ou le mantram Shivoam, tant quecette re<strong>la</strong>tion <strong>du</strong>elle avec l’autre n’aura pas disparu, <strong>la</strong> réalisation de l’atman n’aura pas lieu.C’est très beau de dire : « Quand j’aurai réalisé l’atman, toute <strong>du</strong>alité disparaîtra », mais ce<strong>la</strong>ne se pro<strong>du</strong>ira jamais. Peut-être des états de conscience extraordinaires, mais non <strong>du</strong>rables.Les vasanas, les tendances <strong>du</strong>alistes, égoïstes, indivi<strong>du</strong>alistes dans les profondeurs de l’inconscientse manifestent de nouveau. Vous voilà de nouveau dans votre conscience de créaturelimitée, finie, incomplète, insatisfaite, désireuse d’avoir, menée par des besoins, des impulsionsqui vous poussent à entrer en re<strong>la</strong>tion avec un autre, impérativement, sous peine defrustration, de souffrance, et qui vous remettent dans <strong>la</strong> peur, dans <strong>la</strong> crainte <strong>du</strong> mal que cetautre, sous quelque forme qu’il apparaisse, peut vous faire. Dans cette direction, toute uneprise de conscience est possible, peu à peu, en ce qui concerne l’autre extérieur à vous ; ettoute une prise de conscience est possible, peu à peu, en ce qui concerne l’autre intérieur àvous, c’est-à-dire les phénomènes qui se pro<strong>du</strong>isent au niveau des différents koshas, des revêtements<strong>du</strong> <strong>Soi</strong>.Je ressens : il y a moi et ma douleur, que je n’accepte pas, que je refuse ; il y a moi et monangoisse, que je n’accepte pas, que je refuse ; et cette <strong>du</strong>alité est un mensonge. La vérité, toujours,à tous les niveaux, est une sans un second, et le mental ne cesse de créer ce second. Je voudraisque ces vérités simples, qui doivent être prises au sérieux et dont on doit tirer toutes lesconséquences, vous apparaissent comme liées à <strong>la</strong> vérité centrale de <strong>la</strong> sadhana, de l’éveil, de<strong>la</strong> réalisation de <strong>la</strong> non-<strong>du</strong>alité. Tant qu’il y a <strong>du</strong>alité, il y a insatisfaction. Tant qu’il y adeux, il y a peur, peur que l’autre devienne mon ennemi ou, si l’autre est mon ami, peur qu’ilm’abandonne, qu’il me <strong>la</strong>isse, que mon amour soit brisé. Il n’y a de Réalisation, d’Éveil, deBéatitude, que si toute re<strong>la</strong>tion avec l’autre a été transcendée et que <strong>la</strong> conscience de l’unitéest définitive, permanente.Je vais parler un <strong>la</strong>ngage très simple, très concret, dans le re<strong>la</strong>tif, même si nous devonsaboutir à une conscience qui nous montrera que <strong>la</strong> distinction <strong>du</strong> re<strong>la</strong>tif et de l’Absolu estencore une distinction <strong>du</strong> mental et qu’en vérité « le samsara, c’est le nirvana » et « le nirvana,c’est le samsara », que <strong>la</strong> forme c’est le Vide et le Vide c’est <strong>la</strong> forme.Comment est-ce que, pour un être humain normal, cette <strong>du</strong>alité commence ? Je vous l’aidéjà dit : à <strong>la</strong> naissance. Le bébé non encore né est conscient, à sa façon, et ce n’est pas unbloc de bois qui brusquement devient conscient à <strong>la</strong> seconde même où <strong>la</strong> tête apparaît hors<strong>du</strong> vagin de <strong>la</strong> femme. Le foetus ne perçoit pas un autre que lui. Il est dans un état de conscienceoù il n’y a pas un autre que lui ; il n’y a pas un extérieur à lui ; il n’y a pas « moi etquelque chose d’autre ». Tout est lui, tout ce dont il a conscience est lui. Puis, brusquement,un autre que lui se manifeste et même très fort : ce sont les contractions de <strong>la</strong> mère qui le60

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!