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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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comprendre les différents aspects <strong>du</strong> chemin vers <strong>la</strong> liberté que si vous avez d’abord bien vuet reconnu votre servitude. En même temps, je vous donnerai déjà quelques indications surles possibilités qui s’offrent à vous pour commencer à desserrer l’étreinte de cet esc<strong>la</strong>vage. Nevous attendez pas à des révé<strong>la</strong>tions mystérieuses sur <strong>la</strong> haute méditation. Mais les véritéssimples que je vais vous transmettre ont le mérite d’être praticables, de donner des résultatset de contribuer, pour leur part, à l’indispensable « destruction <strong>du</strong> mental ».J’ai dit bien souvent, et je le redis encore : les mêmes termes peuvent être utilisés pourdécrire le point de départ et le point d’arrivée <strong>du</strong> chemin ; les mêmes expressions peuventdésigner <strong>la</strong> liberté et l’extrême asservissement. En voici encore un exemple. Au début <strong>du</strong>chemin, l’homme change sans arrêt, il n’a aucune permanence, à chaque instant il est un autreen fonction des conditions et des circonstances. Je reprends exactement cette mêmephrase et je dis : « Au bout <strong>du</strong> chemin, l’homme change sans arrêt, il n’a aucune permanence,à chaque instant, il est un autre en fonction des conditions et des circonstances. » Lamême phrase, exactement <strong>la</strong> même. Je peux <strong>la</strong> commenter comme désignant l’inexistence, lenon-être de l’homme au début <strong>du</strong> chemin, et <strong>la</strong> parfaite liberté de l’homme au bout <strong>du</strong> chemin.Comprendre pourquoi les mêmes mots peuvent désigner deux réalités si différentes esttout à fait essentiel.Au début <strong>du</strong> chemin, l’homme est un kaléidoscope. Chaque fois que les circonstancesextérieures agissent sur lui, il change, comme le kaléidoscope dont les figures se décomposentet se composent indéfiniment. Avec un certain nombre de morceaux de verre de couleurs,toujours les mêmes, d’innombrables figures peuvent être formées, déformées, indéfiniment.Il en est exactement de même pour l’être humain. Les hommes n’en sont pas conscients,ils sont convaincus d’avoir en eux une stabilité, une permanence, ce qui est absolumentfaux. L’observation de soi, attentive, impartiale, qui seule peut mener à <strong>la</strong> connaissancede soi, permet de s’en rendre compte. Vous êtes décomposés et recomposés sans cesse, exactementcomme le kaléidoscope. La sonnerie <strong>du</strong> téléphone retentit, vous êtes à l’instantmême un autre que celui que vous étiez avant que <strong>la</strong> sonnerie n’ait commencé à retentir.Vous entendez un timbre de voix au bout <strong>du</strong> fil : suivant que cette voix sera connue ou inconnue,agréablement reconnue ou désagréablement reconnue, vous serez encore un autre.Et ainsi de suite... Vous sortez de <strong>la</strong> chambre, vous entrez dans <strong>la</strong> grande salle ; suivant quecette salle est chaude ou g<strong>la</strong>cée, c’est un autre personnage qui apparaît à <strong>la</strong> surface. S’il y aquelqu’un dans cette salle, suivant ce qu’il est en train de faire, un autre personnage en vousva apparaître à <strong>la</strong> surface. Comme ce<strong>la</strong>, indéfiniment. Les instants se succèdent, dans lesquels,tant sur le p<strong>la</strong>n physique (les jeux de contraction et de relâchement muscu<strong>la</strong>ires), quesur le p<strong>la</strong>n vital (les fonctions physiologiques) et que sur le p<strong>la</strong>n émotionnel et mental, il y atoujours modification. L’être ordinaire n’est rien d’autre que l’ensemble et <strong>la</strong> suite de ces modifications.Il est transformé comme un kaléidoscope par les influences venues de l’extérieurqui l’attirent ou le repoussent ; il est comme une marionnette dont les stimu<strong>la</strong>tions extérieurestirent les fils. Parfois, c’est assez conscient, parfois c’est inconscient. Il faut une grandehabitude de l’observation de soi et de <strong>la</strong> vigi<strong>la</strong>nce pour se rendre compte comment notre étatd’être ou état de conscience se modifie sans cesse. Il n’y a là aucune liberté. Tout est jeu del’action et de <strong>la</strong> réaction, de <strong>la</strong> cause et de l’effet.Observez un dîner. Même si vous avez renoncé aux re<strong>la</strong>tions mondaines, faites-vous inviterune fois à un dîner « mondain », regardez et voyez : Ceux qui arrivent les premiers etqui sont ennuyés d’être les premiers ; celui qui arrive en retard et qui est ennuyé d’arriver le149

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