en conflit avec les désirs limités qui n’en sont que des déformations ou des dégénérescences.Ce désir, c’est le désir <strong>du</strong> vrai bonheur absolu, en face <strong>du</strong>quel n’existe aucun malheur et aucunesouffrance, et non pas d’un bonheur qui porte toujours en lui <strong>la</strong> possibilité de <strong>la</strong> souffrancepar le non-accomplissement d’un désir. Ce grand but de libération n’est pas toujoursconscient non plus et il peut agir en nous à l’insu de notre pseudo-conscience. Par exemple,un être humain peut se donner apparemment beaucoup de mal pour réussir dans une entreprisequi va lui assurer un bonheur re<strong>la</strong>tif, un bonheur partiel, un bonheur momentané, unbonheur qui relève encore de <strong>la</strong> cause et de l’effet. Un être humain va se donner beaucoup demal pour réussir une entreprise de ce genre et ce Grand Inconscient dont je parle maintenantva saboter et faire échouer son entreprise parce que ce bonheur humain serait en fait,un arrêt, une stagnation sur le chemin de l’absolu. Il y a en chacun une force qui dit « non,ce<strong>la</strong> ne me suffit pas » et qui sait, avec une intelligence qui n’a rien à voir avec l’intelligenceordinaire, que ce n’est pas dans les buts limités que se trouvent le vrai destin de l’homme, levrai sens de son existence. Ce<strong>la</strong> doit être vu et reconnu car ce que je dis là peut expliquer unepart de ce qui vous est arrivé. Après tout, ceux qui écoutent parler Arnaud Desjardins ou quilisent ses livres sont des personnes qui ont déjà un peu précisé leur <strong>recherche</strong> dite spirituelle,et ce dont je parle maintenant s’adresse particulièrement à eux.Vous pouvez voir peut-être que certains échecs de votre existence s’expliquent par le faitque ce Grand Inconscient en vous-même a fait échouer ce qu’une part plus superficielle tentaità tout prix de faire réussir, parce que cet échec était nécessaire à votre progression spirituelle,à votre détachement, à votre approfondissement de vous-même et de l’existence. Maispendant longtemps, cette grande aspiration à l’absolu agit dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ndestinité par rapport àvotre conscient habituel. Et, dans le chemin de <strong>la</strong> connaissance de soi, les deux inconscients,peu à peu, deviennent moins mystérieux et moins inconnus, l’inconscient ordinaire, celui despsychologues, et cet Inconscient-là. Peu à peu, s’établit une unité en nous et une col<strong>la</strong>borationpeut naître entre ce Grand Inconscient qui n’a plus besoin d’agir à l’insu de notre comportementde surface et ce comportement de surface. Ce Grand Inconscient reconnaît queson but, c’est-à-dire <strong>la</strong> libération, sera d’autant mieux accompli qu’un certain nombre de désirsre<strong>la</strong>tifs auront été satisfaits. Alors, peu à peu, nous ne sommes plus le « royaume divisécontre lui-même » dont par<strong>la</strong>it le Christ.Vous voyez à quel point <strong>la</strong> connaissance de soi est importante, quand on parle de cethème de l’action. Qui agit en moi ? « J’ai fait ceci parce que j’avais décidé de le faire. » Cen’est pas si simple que ce<strong>la</strong>. Quelle part de moi a pris cette décision ? Quelle part de moin’est absolument pas concernée par cette décision ? Quelle part de moi est franchement opposéeà cette décision ?Est-ce que je suis entièrement unifié dans mon action, ou est-ce que mon action est uneaction qui ne m’implique que très partiellement ?Bien sûr, quand on a été jusqu’au bout <strong>du</strong> chemin de <strong>la</strong> connaissance de soi, de <strong>la</strong> réunificationde soi-même, quand il n’y a plus le conscient de surface qui agit dans une direction,l’inconscient des psychanalystes qui agit dans une autre direction, et le Grand Inconscient,qui agit dans une troisième direction, le problème de l’action est complètement transformé.Tous ceux et toutes celles qui ont décidé de vivre plus consciemment, plus conformémentà <strong>la</strong> dignité réelle de l’être humain, se trouvent immédiatement face à face avec cettequestion de l’action, cette question <strong>du</strong> karma. Et, dès le départ, vous pouvez commencer àvoir un peu comment les choses se passent en général et comment elles se passent pour vous138
en particulier. Examinez votre propre existence à <strong>la</strong> lumière de ce que je dis là. Vous n’avezpas arrêté d’agir, que ce soit une petite action : donner un coup de téléphone, écrire une lettre,ou que ce soit ce qui vous est apparu comme une grande action : demander quelqu’un enmariage ou abandonner une profession que vous avez exercée pendant vingt ans. Voyez : jen’ai pas arrêté d’agir, d’agir sur quelle motivation ? Pourquoi ? Et ensuite, qu’est-ce que mesactions m’ont rapporté ? Est-ce que je suis vraiment satisfait de <strong>la</strong> condition dans <strong>la</strong>quelle jeme trouve aujourd’hui ? Il faut voir <strong>la</strong> vérité en face : tout ce qui fait ma vie, c’est à moi quece<strong>la</strong> arrive et je récolte ce que j’ai semé, ce que j’ai attiré. J’ai commencé à agir, dès les premièressemaines, dès les premières heures de mon existence et ensuite j’ai été pris dans cettechaîne d’actions et de réactions. Même si ce<strong>la</strong> ne pouvait pas être autrement, il n’est jamaistrop tard pour bien faire. Il est encore temps de faire demi-tour, de cesser de continuer dansune direction fausse qui ne fait qu’aggraver <strong>la</strong> situation et de retourner à une tentative d’actionplus juste.Comment est-ce que l’action a commencé ? L’action commence tout de suite, dès <strong>la</strong>naissance. Crier est une action. Qu’est-ce que le bébé a à sa disposition ? Il peut gesticuler,mais si ma<strong>la</strong>droitement. Couchez-le sur le dos, il ne réussira pas à se mettre à p<strong>la</strong>t ventre ouà se tourner. Il ne peut qu’agiter les bras et les jambes. Mais il peut crier. La première actionde l’être humain, c’est de crier pour exprimer une insatisfaction, un mécontentement, unesouffrance. Qu’est-ce donc que l’action ? Une tentative que nous faisons pour agir sur ce quenous considérons comme extérieur à nous ou autre que nous. Pour <strong>la</strong> mentalité habituelle,<strong>du</strong>aliste, rien n’est neutre, tout nous attire – nous aimons, nous voulons – ou nous repousse –nous n’aimons pas, nous refusons. L’action est toujours une tentative d’agir sur ce que nousconsidérons comme « un autre que nous ». Très vite, l’enfant commence à le comprendre. Lebébé commence à se rendre compte que s’il crie, sa mère vient, le berce, l’al<strong>la</strong>ite, le nettoie.À partir de là, simplement en devenant plus complexe, ce mécanisme constitue <strong>la</strong> totalitéd’une existence. Il y a ce que vous aimez, il y a ce que vous n’aimez pas. Ce<strong>la</strong> a commencéchez le bébé, ce<strong>la</strong> a continué chez le petit enfant, chez l’enfant plus grand, et l’enfant a agi etces actions ont attiré des conséquences. Ces conséquences d’abord venaient essentiellement<strong>du</strong> père et de <strong>la</strong> mère, et surtout de <strong>la</strong> mère. Elles n’étaient pas toujours celles qu’il avait souhaitées.Il y a eu les gronderies, les reproches, les gifles, peut-être les punitions. Il y a eu lesréactions, les émotions <strong>du</strong> père et de <strong>la</strong> mère, surtout de <strong>la</strong> mère : un visage mécontent de <strong>la</strong>mère, un visage hostile, un visage manquant d’amour, un visage effrayant, insoutenable pourl’enfant, visage qui était le plus souvent une conséquence de ses propres actions ; mais il n’yavait là aucun élément conscient. Pour essayer de rétablir <strong>la</strong> situation, de retrouver <strong>la</strong> paix <strong>du</strong>cœur, <strong>la</strong> paix <strong>du</strong> corps et <strong>la</strong> paix de l’esprit, <strong>la</strong> détente physique, <strong>la</strong> détente émotionnelle, <strong>la</strong>détente mentale, le petit enfant agit plus ou moins c<strong>la</strong>irement, en comprenant plus oumoins, et ce mécanisme ne cessera plus de se poursuivre. C’est le même mécanisme quicontinue et qui devient simplement de plus en plus complexe ou de plus en plus compliqué.Une vie entière peut se dérouler comme ce<strong>la</strong>, sans liberté et sans conscience. Mais il estpossible, possible à dix-huit ans, il est possible à trente ans, il est possible à cinquante ans, ilest possible même plus tard, de se rendre compte : « En quoi a consisté mon existence ? Àagir : des petites actions et des grandes actions qui ont attiré des conséquences et ces conséquencesm’ont encore obligé à agir dans tous les domaines, familial, sentimental, sexuel,professionnel », toujours pour fuir un état d’être ressenti comme douloureux ou simplementinsatisfaisant et pour essayer de retrouver une détente, une paix, une aisance, un bien-être.139
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