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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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son niveau d’expérience actuelle. Quand l’ego a disparu, on ne veut plus rien. Alors effectivementon peut faire ce qu’on veut, c’est-à-dire qu’on n’est plus tenu de se soumettre audharma, à <strong>la</strong> loi qui nous guide et nous indique ce qui est juste dans les différentes conditionsd’existence. Celui qui est complètement mort à lui-même est devenu à lui-même sapropre loi. Mais tout est dans ce « aime », cet amour absolument impersonnel. Il n’y a plustrace de demande, ni demande d’obtenir quelque chose, ni demande d’être protégé de quelquechose. Ce<strong>la</strong> ne veut pas dire qu’on n’aura plus que des malheurs, que des malheurs, etque ça nous est égal. Ce<strong>la</strong> veut dire que tout sera bien, que notre monde coïncidera avec lemonde, que l’intérieur coïncidera avec l’extérieur et que notre conscience sera située dansl’axe, l’axe de <strong>la</strong> roue autour <strong>du</strong>quel <strong>la</strong> roue tourne, ou l’axe <strong>du</strong> pen<strong>du</strong>le autour <strong>du</strong>quel le pen<strong>du</strong>leoscille. C’est une réalité, un niveau d’être qui est parfaitement décrit dans tous les enseignements.Tant que subsiste l’ego, donc tant qu’il reste une demande, l’amour dont parlesaint Augustin ne peut pas régner. Le Bouddha l’a dit si simplement, si complètement endeux phrases : « Être uni à ce que l’on n’aime pas est souffrance, être séparé de ce que l’onaime est souffrance. » Tout est là. Tant que le refus et le désir n’ont pas été dépassés, le véritableAmour n’est pas possible. Comment pourrai-je considérer que cette injonction « aimeet fais ce que tu veux » s’applique à moi, tant que j’ai encore une demande et une peur ? Ceque « je veux » va être de satisfaire mes demandes, va être d’éviter ce dont j’ai peur, et va meramener à un comportement égoïste. Je ne peux plus me trouver dans <strong>la</strong> vérité, et ce préceptedevient un non-sens. S’il suffit que j’aime un certain nombre de choses pour avoir le droit defaire ce que je veux, il ne faut pas s’étonner que le monde soit si conflictuel. Ce commandement,il est appliqué en fait par tout le monde : les gens « aiment » une chose ou une autre,<strong>la</strong> religion, l’athéisme, <strong>la</strong> généralisation de l’avortement, l’interdiction de l’avortement. Lesgens ont des idées, des opinions, ils « aiment » et ensuite ils font ce qu’ils veulent, ils font cequ’ils désirent, ils agissent pour faire triompher ce qu’ils aiment. Aime et fais ce que tu veuxn’est possible que quand il n’y a plus de demande et plus de refus : <strong>la</strong> justesse de chaque actionest certaine, puisqu’il n’y a plus que l’Amour.Aimer notre prochain comme nous-même ce<strong>la</strong> a deux sens : aimer notre prochaincomme nous nous aimons nous-même et aimer notre prochain comme étant nous-même.Dans <strong>la</strong> réalisation de l’atman, dans <strong>la</strong> non-<strong>du</strong>alité, notre prochain nous apparaît commenous-même. Si tout cet univers est brahman, si je suis brahman, l’autre c’est moi et je suisl’autre. Comment puis-je aimer mon prochain comme moi-même si je ne reconnais pas quel’autre est moi-même, si je ne mets pas ma joie dans <strong>la</strong> joie de l’autre et mon soin ou monsouci dans les problèmes de l’autre ? Et comment puis-je aimer l’autre comme moi-même sije ne m’aime pas moi-même ? Le premier amour véritable, c’est l’amour de soi : se pardonnertout, se réconcilier avec tout soi-même, s’aimer enfin. Celui qui ne s’aime pas lui-mêmene peut pas aimer l’autre. Oh ! en effet, le seul commandement qui soit réellement mis enpratique, c’est « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », parce que nous aimons notreprochain aussi mal que nous nous aimons nous-même ! Parce que vous n’êtes pas réconciliésavec vos propres mécanismes qui vous ont tant déçus, tant trahis, tant fait souffrir : Enfant,je n’étais ni le plus intelligent, ni le plus silencieux, ni celui qui se tenait le plus droit, ni lemieux élevé, ni le moins bavard, ni le meilleur élève, ni le premier en gymnastique, ni le plusgracieux. Rien, jamais. Et à force de croire que je ne pouvais être aimé vraiment que si j’étaissi parfait, je me suis haï d’être si imparfait. L’amour commence par l’amour de soi-même. Levrai amour de soi-même, pas cette obsession égoïste de mon propre intérêt fondée sur l’at-185

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