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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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<strong>la</strong> corde. Il n’y a pas de serpent sans <strong>la</strong> corde, le serpent n’est pas un autre que <strong>la</strong> corde. Detout ce que vous voyez, vous pouvez dire : « Ce n’est pas un autre que <strong>la</strong> réalité suprême. Jene vois pas <strong>la</strong> réalité suprême mais je sais qu’elle est là. » Essayez, essayez ! Ce<strong>la</strong> vous mèneraquelque part. Je ne vous dis pas que, quand vous êtes dans l’autobus, il faut dévisager <strong>la</strong> personnequi est en face de vous et, que si elle vous demande : « Mais qu’est-ce que vous avez àme regarder comme ça ? » il faut lui répondre : « Madame, je vous vois comme un serpent etje voudrais vous voir comme une corde. C’est dans le vedanta hindou, Madame. » Elle pensera: « Encore une secte dont <strong>la</strong> télévision ne nous a pas parlé. » Et pourtant c’est vrai.Swâmiji disait : « Ce sont les mêmes yeux qui vous font voir le serpent et qui vous ferontvoir <strong>la</strong> corde. » On parle toujours <strong>du</strong> troisième œil, l’œil de <strong>la</strong> sagesse, l’œil de <strong>la</strong> vision, et jepensais en effet que ces yeux, ces yeux avec lesquels je vois les formes, étaient par définitionlimités. C’est un aspect très intéressant de l’enseignement de Swâmiji. Quand je lui ai racontél’histoire de l’araignée et de <strong>la</strong> craquelure et celle <strong>du</strong> serpent que j’ai vu vraiment dansle champ et sur lequel, pendant vingt minutes, j’ai <strong>la</strong>ncé des cailloux pour le faire bouger,Swâmiji m’a dit : « Maintenant, est-ce que vous comprenez que c’est avec les mêmes yeuxque vous avez vu le serpent et que vous avez vu <strong>la</strong> corde ? » C’est <strong>la</strong> même buddhi qui étudiele serpent, qui découvre <strong>la</strong> corde. Swâmiji avait <strong>la</strong> possibilité de nous faire voir simplementis, est. Pas « c’est », parce que ce « c apostrophe » représenterait une forme. Ce est, asti ensanscrit, est le meilleur terme par lequel vous puissiez aujourd’hui désigner <strong>la</strong> corde, lebrahman : simplement « est », <strong>la</strong> réalité commune à tout : « est ». Il ne faut pas dire « c’est »,parce que ce c apostrophe, déjà, recouvre le brahman. Si vous pouvez faire disparaître le capostrophe, alors tout ce qui est temps, tout ce qui est espace et tout ce qui est causalité, s’effacentbrusquement comme s’efface le serpent. Est se révèle, un est qui échappe à tout ce quele mental superpose dessus d’habitude.Mettez-vous en chemin. Le premier travail sur le mental est celui qu’on effectue sur lep<strong>la</strong>n psychologique, à l’extérieur et à l’intérieur, à l’extérieur pour essayer de voir qu’on projettepartout son père, sa mère, son petit frère et même, éventuellement, les situations quinous auraient marqués dans une vie antérieure et qu’ainsi, on ne voit plus ce qui est là. Cepremier travail, c’est déjà mettre le pied à l’étrier de <strong>la</strong> grande métaphysique, c’est déjà lecommencement. C’est pourquoi nous l’accomplissions avec Swâmiji. C’était le premier travailsur le mental, le premier effort. Si vous commencez et que vous le faites bien, vous nepouvez plus vous arrêter en chemin. Est-ce que vous voyez que votre vision n’est pas encoresuffisamment purifiée, que c’est encore une pensée, que c’est encore une convention, aussibien en dehors de vous que pour <strong>la</strong> connaissance de vous-mêmes ? Ne vous identifiez pas, nevous débattez pas, ne refusez pas, ne recouvrez pas le « est » (asti) indéfiniment, de plus enplus, de plus en plus. Le mental rajoute des couches, et encore des couches, et encore descouches. Le mental n’arrête pas de recouvrir, de recouvrir.Il est tout le temps en train de recouvrir. Et il est possible de commencer à découvrir. Letravail se fait à l’intérieur de vous, en vous libérant de l’identification aux divers fonctionnements.Le mécanisme le plus grossier <strong>du</strong> mental est le mensonge qui refuse ce qui est, et quile recouvre par quelque chose de son invention : « Je suis nerveux », et je recouvre par : « Cen’est pas vrai, je suis très calme. » Et allez-y ! Une superimposition de plus. Enlevez déjà <strong>la</strong>superimposition : « Je suis très calme », et vous arrivez à : « Je suis nerveux. » Bon, et puisce<strong>la</strong> ne va pas s’arrêter là ! Et puis, un beau jour, vous verrez que vous arriverez, à force dedépouillement, au véritable « Je suis » intérieur, à <strong>la</strong> Conscience.131

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