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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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commencer à contrôler <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion des énergies à l’intérieur de l’organisme ; en affinant cecontrôle, on peut agir sur les effets de chaque respiration et même sur <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> sang.Des observations faites sur des yogis le prouvent. On peut agir sur <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion del’énergie à l’intérieur des différents organes. Ce n’est pas pour rien que, dans les monastèrestibétains ou les ashrams hindous, des hommes passent, pendant plusieurs années, des heurestous les jours, absolument immobiles comme des statues. Que font-ils à l’intérieur d’euxmêmes? Il suffit d’être un peu réceptif – si on a le privilège de pouvoir les approcher – poursentir sans aucun doute possible qu’ils ne sont pas en train de se raconter des histoires, derêvasser ou de se <strong>la</strong>isser emporter par leurs associations d’idées. Par conséquent, quel travailfont-ils, figés dans l’immobilité, le regard fixe, les yeux ouverts, sans ciller ? À quoi leur attentionest-elle occupée ? À tout un travail intérieur qui ne se voit pas, mais qui peut se sentirou se deviner si on en a soi-même une certaine expérience ; tout un travail insoupçonnéde l’homme qui ne l’a pas pratiqué – insoupçonné et même insoupçonnable – qui commenceavec ce relâchement muscu<strong>la</strong>ire, avec cette conscience de <strong>la</strong> respiration, avec cette conscience<strong>du</strong> centre de gravité dans le bas-ventre, sur <strong>la</strong>quelle insistent autant les yogis Kargyupa tibétainsou bhoutanais que les moines zen, et un autre travail encore qu’il est bien difficile dedécrire, qui ne peut que s’indiquer peu à peu à celui qui le met en pratique et qui le découvre.Chaque kosha est en re<strong>la</strong>tion directe avec le kosha qui lui est immédiatement inférieur.Après pranamaya kosha vient manomaya kosha, et ce revêtement appelé « revêtement composéde manas » (mental) inclut l’immense domaine des émotions. Ces émotions par lesquellesnous ne sommes plus neutres, immuables, et qui correspondent à ce que d’autres appellentles états d’âme, les humeurs diverses ; ces émotions, au début <strong>du</strong> chemin, sont tout letemps là. Un homme n’est jamais parfaitement neutre. Il n’y a pas toujours des émotions trèsfortes, que ce soient des enthousiasmes, des bonheurs, des peurs, des désespoirs, mais il y atoujours une qualification dans <strong>la</strong>quelle le mental apprécie l’existence en termes de « j’aime,je n’aime pas », « ça me convient, ça ne me convient pas », « ça me p<strong>la</strong>ît, ça ne me p<strong>la</strong>ît pas ».Toute l’existence, à travers le mental, est perçue de façon égoïste, égocentrique, et c’est del’ego lui-même (ahamkar) qu’il s’agit de se libérer.De nombreux exercices dans différentes religions, différentes spiritualités, différentestraditions monastiques ou non monastiques, concernent le travail sur les émotions, <strong>la</strong> purification<strong>du</strong> mental égoïste. Tout ce qui est dit dans <strong>la</strong> littérature ascétique et mystique surl’égoïsme, <strong>la</strong> jalousie, l’agressivité, <strong>la</strong> peur, concerne cette enveloppe de manomaya kosha. Cequ’il est important de bien voir, c’est qu’il existe un lien entre ces trois premiers koshas. Lesémotions, à <strong>la</strong> différence des sentiments, ont toujours un support physique. C’est bien connu, il y ade nombreuses observations médicales sur les réactions physiologiques aux émotions ou à cequi cause les émotions les plus fortes et qu’on appelle aujourd’hui les « stress », c’est-à-direles chocs que <strong>la</strong> vie nous apporte de jour en jour et de plus en plus.En fait, le corps est tout le temps concerné. Pour les émotions fortes, tout le monde peuts’en rendre compte sans avoir besoin d’un électrocardiogramme, d’un électroencéphalogramme,d’analyse d’urine ou d’analyse de sang. De nombreuses expressions popu<strong>la</strong>ires, depuisbien longtemps le signalent : « J’ai senti mon sang se g<strong>la</strong>cer dans les veines », « Moncœur s’est arrêté de battre. » On devient b<strong>la</strong>nc, on devient rouge, on a le souffle coupé, on a<strong>la</strong> respiration haletante, on transpire, on tremble, on a brusquement <strong>la</strong> diarrhée. C’est évidentdans les émotions fortes et les trop grandes joies peuvent tuer.43

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