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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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fantastique !... Écoute, je vais m’arranger avec Cayatte. C’est le rôle de ma vie !... Tu dis queje meurs d’un cancer, à <strong>la</strong> fin, ruiné, absolument abandonné ? Jamais on ne m’a proposé unaussi beau rôle !... »Vous voyez que j’essaie de rendre simple, accessible, le plus haut enseignement, l’enseignementsuprême. Cette action réelle, ou cette non-action, c’est l’action par <strong>la</strong>quelle on n’estjamais affecté, qui jamais ne suscite aucun regret pour le passé, aucune préoccupation pourl’avenir, ni pour <strong>la</strong> journée, ni pour <strong>la</strong> seconde suivante, même si l’on est amené à prendredes mesures concrètes qui auront des répercussions le lendemain, telles que de louer unep<strong>la</strong>ce dans une agence de voyages, fixer un rendez-vous, décider une vente, signer uncontrat, etc. L’ego a disparu en chemin. L’adhésion à l’ordre des choses est devenue définitive.La paix intérieure ne peut plus jamais être troublée. À condition qu’il n’y ait même pas« l’épaisseur d’un cheveu » de mental entre l’ordre des choses et celui qui agit. L’impression« moi », avec tout ce que ce<strong>la</strong> comporte de limitation, de poids, de fardeau à porter, decrainte d’échouer, d’impatience, d’anxiété, de peur, de vanité, de honte, de doute, a disparu.Avant de pouvoir entrer dans le détail concret <strong>du</strong> problème de l’action pour celui qui estencore dans le re<strong>la</strong>tif ; encore sur le chemin, encore prisonnier de l’ego et <strong>du</strong> mental, il fautque ce cadre soit c<strong>la</strong>ir. Au départ, pour l’enfant ou pour l’a<strong>du</strong>lte infantile, celui qui ne s’estjamais préoccupé d’un chemin quelconque ou d’une quelconque é<strong>du</strong>cation des émotions, iln’y a aucune possibilité de choix. C’est l’homme « qui ne sait ce qu’il fait ».Ensuite vient l’impression que l’on peut choisir, que l’on peut se rendre responsable d’unchoix, faire un effort dans une vraie <strong>du</strong>alité, non dans <strong>la</strong> fausse <strong>du</strong>alité où l’on est emporté,mé<strong>la</strong>ngé, confon<strong>du</strong>, inexistant. Puis, l’effort poursuivi, soutenu, persévérant, aboutit à cequ’on appelle l’état sans effort, « être libre de l’effort », effortless being, en ang<strong>la</strong>is. L’impressiond’effort, qui est une émotion pénible, a disparu. Cet état sans effort a été souvent comparéà <strong>la</strong> liberté des petits enfants – qui n’ont pas de crainte pour l’avenir et qui ne se posentpas de problème – avec l’éveil ou <strong>la</strong> sagesse de surcroît. Swâmiji disait : « The sage is an enlightenedchild » : « Le sage est un enfant, avec l’illumination en plus, un enfant qui a reçul’illumination. »Je vais maintenant vous lire et vous commenter un extrait d’une tra<strong>du</strong>ction ang<strong>la</strong>ise <strong>du</strong><strong>Yoga</strong> Vashishta. Il fait intervenir trois termes qui étaient importants dans le <strong>la</strong>ngage de Swâmijimais que l’on ne voit pas couramment dans les ouvrages sur l’hindouisme. Ils ont, bienenten<strong>du</strong>, une origine traditionnelle, puisque le <strong>Yoga</strong> Vashishta a été inséré dans le Ramanaya,et ces textes sont antérieurs au christianisme.Dans l’état de conscience ordinaire, qui est celui de <strong>la</strong> <strong>du</strong>alité <strong>du</strong> moi et <strong>du</strong> non-moi (etqui, affirment les maîtres hindous et bouddhistes, peut être dépassé), l’action est l’expressionde « moi ». Je me ressens moi, en tant que moi, en tant qu’ego, comme l’auteur de l’action,responsable de l’action à tous les égards, comme celui à qui l’action est imposée par les circonstancesextérieures, comme celui qui décide d’accomplir l’action, comme celui qui décided’accomplir cette action-là plutôt qu’une autre, c’est-à-dire qui choisit, comme celui à quiincombe d’accomplir l’action, comme celui qui peine, qui souffre ou qui lutte ou qui se réjouitdans cet accomplissement, et comme celui, ensuite, qui va en moissonner les fruits,fruits de succès ou fruits d’échecs selon les circonstances. Et mes actions se croisent, s’entrechoquentavec les actions des autres. Mon concurrent fait une action, j’en fais une autre pourparer à l’action de mon concurrent, chacun avance ou recule ses pions dans tous les domainesde l’existence.166

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