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A la recherche du Soi - I. Adhyatma yoga - Yoga taichi 91

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Par le silence de l’intelligence, vijnana, il ne reste plus que <strong>la</strong> pure conscience de soi et lesentiment de soi qui est pure béatitude. C’est l’ultime kosha, anandamaya kosha, le revêtementfait de béatitude. L’accès à ce kosha devrait être et peut être notre privilège, si notreconscience est libre de circuler à travers ces différentes enceintes, libre de se détacher de <strong>la</strong>conscience <strong>du</strong> corps physique, de l’identification au revêtement fait d’énergie ou de vitalité,de l’identification au revêtement fait de mental et de l’identification au revêtement fait d’intelligenceobjective, vijnana. À ce moment-là subsiste une conscience indivi<strong>du</strong>alisée qui relèveencore de <strong>la</strong> conscience limitée. Ce n’est pas encore <strong>la</strong> réalisation de l’atman, mais c’estune conscience qui est non affectée, complètement non affectée. C’est toujours moi, maismoi non affecté. Anandamaya kosha est un revêtement très fin de l’atman. À cet anandamayakosha, le kosha le plus intérieur, le revêtement le plus proche de l’atman, correspond karanasharir, le corps causal. On peut considérer que se trouvent encore deux autres revêtementscorrespondant aux célèbres sat, chit et ananda (Être, Conscience, Béatitude) : sanmaya kosha,le revêtement de l’atman fait d’être, et chinmaya kosha, le revêtement fait de conscience. Auniveau de ces koshas, l’ego atteint une extrême subtilité et <strong>la</strong> plénitude de l’atman se fait déjàpressentir : l’ultime, dépassant toute description, toute définition, que seuls le Vide, l’Infini,le Silence peuvent indiquer, le Non-Né <strong>du</strong> Bouddha, l’expérience réellement transcendante.Cet enseignement des koshas n’est pas seulement théorique. Il a une valeur concrètecomme un point d’appui précieux dans l’adhyatma <strong>yoga</strong>. Je vais vous montrer maintenantcomment l’initiative de nos actions peut venir soit de l’extérieur – et l’homme est alors unemarionnette –, soit de l’intérieur – et l’homme mérite alors véritablement le nom d’Homme.Ou bien, c’est le corps grossier qui détermine tout, le kosha le plus extérieur qui a plein pouvoirsur tous les autres, ou bien c’est le kosha le plus intérieur qui a plein pouvoir sur tous lesautres.C’est un retournement complet de <strong>la</strong> situation. Par cette théorie des koshas nous pouvonsfaire le lien entre <strong>la</strong> métaphysique pure ou <strong>la</strong> spiritualité et toute <strong>la</strong> connaissance médicale,biologique, psychologique que nous n’avons pas à renier mais à insérer à sa p<strong>la</strong>ce dansune perspective beaucoup plus vaste, con<strong>du</strong>isant non seulement à reconnaître les conditionnementset les déterminismes de l’être humain mais à montrer qu’ils peuvent être dépassés etque <strong>la</strong> libération promise par les hindous et les bouddhistes est une réalité et non pas unmensonge ou une compensation aux peurs et aux souffrances.Si on regarde attentivement les différentes techniques spirituelles ou les différents exercicesascétiques que les principales traditions nous ont légués, on peut très bien les situertous par rapport à ces différents koshas.Il existe des techniques concernant le corps physique, par exemple les postures de <strong>yoga</strong> etles exercices de relâchement muscu<strong>la</strong>ire profond ; des techniques concernant pranamayakosha : tous les exercices de contrôle de l’énergie (pranayama) ; des techniques concernant lemental et les émotions (« purification <strong>du</strong> cœur », mise à jour des tendances enfouies) ; destechniques concernant vijnanamaya kosha : les ascèses de concentration et de méditation.Nous allons voir comment ces koshas communiquent les uns avec les autres et influent lesuns sur les autres. Cette influence se fait soit de l’extérieur vers l’intérieur – c’est le corps quicommande et il n’y a pas de liberté –, soit de l’intérieur vers l’extérieur – c’est l’être réel, <strong>la</strong>buddhi qui commande et il y a liberté, il y a conscience.Allons de l’extérieur vers l’intérieur de nous. Première réalité, c’est le corps physique. Onentend souvent, dans les milieux bouddhistes ou hindous par<strong>la</strong>nt ang<strong>la</strong>is, l’expression to40

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