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Son nombril doit se sentir à l’abri des<br />

regards, car il enchaîne rôle sur rôle. Son physique<br />

avantageux est certes un atout ; de plus, la<br />

discipline de fer qu’il a dû s’imposer pour arrêter<br />

de boire lui a permis de remédier aux entrées<br />

ratées et aux répliques hésitantes qui ont un<br />

temps terni sa carrière, dans les années 90.<br />

La génétique est sans doute une autre alliée<br />

de Toby. Son père n’est autre que le grand acteur<br />

shakespearien Robert Stephens, un amateur de<br />

boisson et séducteur invétéré. Deux travers qui<br />

lui ont d’ailleurs coûté son mariage avec Dame<br />

Maggie Smith. Ses parents ont participé aux<br />

premiers jours du National Theatre, mais cela ne<br />

le stresse pas outre mesure : lorsque l’on est marié<br />

à une actrice, frère d’un acteur et beau-fi ls du<br />

dramaturge Beverley Cross, aujourd’hui disparu,<br />

on apprend à séparer vie d’artiste et vie privée.<br />

« Je défends ma vie privée, dit Stephens. C’est<br />

pour cela que je ne jouerai jamais avec ma mère,<br />

sauf peut-être dans un fi lm. L’idée est tentante,<br />

car c’est une actrice fabuleuse, mais ce ne serait<br />

pas professionnel et je trouverais ça ringard. »<br />

La carrière conjointe de ses parents au<br />

National Theatre a été un désastre pour le<br />

couple. Son père buvait et c’était probablement<br />

une sorte de répit pour Maggie Smith de voir<br />

son mari sur scène, sous les traits d’un autre.<br />

Robert Stephens meurt en 1995 et Cross, le<br />

beau-père que Toby considérait comme son père,<br />

s’éteint quelques années plus tard. Du coup, son<br />

penchant pour la bouteille empire.<br />

Il ne parvient à surmonter ce problème qu’en<br />

1999. Cette même année, lors d’un essai pour un<br />

doublage à New York, il rencontre Anna-Louise<br />

Plowman, qu’il côtoyait déjà au LAMDA, une<br />

école d’art dramatique londonienne. Le duo reste<br />

seul en lice après la séance d’essais. Stephens<br />

propose alors à Anna-Louise de l’inviter à dîner<br />

avec son cachet s’il est pris… Aujourd’hui, ils sont<br />

mariés et ont deux enfants.<br />

Son passé d’alcoolique a parfois quelques<br />

répercussions pour son épouse. « Dans le temps,<br />

quand j’allais au restaurant, j’y restais des<br />

heures à boire du vin et des digestifs, confesset-il.<br />

Aujourd’hui, c’est plus régimenté : j’avale<br />

mon repas et je demande l’addition. Ma femme,<br />

qui boit comme une personne normale, avait<br />

constamment des problèmes d’indigestion. »<br />

Stephens admet qu’il était le premier surpris<br />

qu’Anna-Louise tolère tout cela. « À l’époque, je<br />

buvais aussi énormément de café et je fumais<br />

beaucoup. J’étais toujours survolté, dit-il. Enfi n,<br />

au bout d’une ou deux années, je suis redevenu<br />

un compagnon de table plus acceptable ». En<br />

deux ans, Stephens a cessé de boire, décroché un<br />

METROPOLITAN 69

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