july-2010

Hel’s kitchens
Despite being a single mother with two restaurants in two
different countries, Hélène Darroze remains calm and at
the top of her game in London’s macho chef scene.
Joe Warwick meets one very busy woman
For the last two years Hélène Darroze’s life has
been a relentless, back-and-forth tale of two
cities. Dividing her time equally between Paris
and London and the two restaurants that carry
her name, she crosses the Channel at least four
times every month. “I think I could be Eurostar’s
best customer,” she jokes sitting in the bar at the
Connaught, two BlackBerries – one white, one
black, one for each city – stacked on the table in
front of her. Her sweet smile belies just how tired
she admits to feeling at the moment.
Darroze has just returned from Paris where
she was covering for her second in command
who was taking a two-week break. Straight off
the train, she’s back in London to work at the
restaurant she opened two years ago in July
2008 as part of the £70 million restoration of the
legendary Mayfair hotel.
It could be argued that the diminutive
Frenchwoman was the logical choice to take over
the Connaught’s dining room. Her predecessor
was Angela Hartnett, another women who has
found a way to survive and thrive in the (mostly)
boys’ club that is haute cuisine.
But there’s much more to Darroze than
that. She opened her acclaimed eponymous
restaurant on the Left Bank a decade ago, rapidly
rising to fame as one of France’s most acclaimed
chefs, securing two Michelin stars in the process
and providing the inspiration for the character
of the kindly rotisserie chef Colette in Disney’s
hit animated culinary caper Ratatouille.
Raised in the Landes, in south-west France, by
a family that lays claim to professional cooks
La chef-express pose ses valises le temps de nous
confi er sa philosophie de la cuisine et de la vie
// Depuis deux ans, la vie d’Hélène Darroze est
un tourbillon frénétique, ponctué d’aller-retour
trans-Manche. Hélène partage en effet son
temps et entre les deux restaurants qui portent
son nom, l’un à Paris et l’autre à Londres : elle
effectue le trajet au moins quatre fois par mois.
« Il est bien possible que je sois la meilleure
cliente d’Eurostar », plaisante-t-elle. Nous
nous retrouvons au bar du Connaught ; deux
BlackBerry, l’un noir et l’autre blanc, un pour
chaque ville, trônent sur la table devant elle.
Malgré la fatigue, elle arbore un joli sourire.
Hélène Darroze rentre de Paris où elle a pris
la relève de son bras droit, parti en vacances
pour une quinzaine de jours. Elle a sauté du train
pour se rendre directement à son restaurant. Ce
dernier a rouvert il y a deux ans, en juillet 2008, à
la suite de la rénovation (70 millions de livres) du
prestigieux hôtel Mayfair.
Le choix d’une chef française pour reprendre
le restaurant Connaught semble somme toute
assez logique. Auparavant, cette fonction était
assurée par Angela Hartnett, une autre femme
ayant réussi à se tailler une place dans l’univers
très masculin de la haute cuisine.
Il y a une dizaine d’années, Hélène Darroze a
ouvert sur la rive gauche le fameux restaurant
qui porte son nom. Elle a rapidement conquis le
public et s’est imposée comme l’un des grands
chefs français, décrochant au passage deux
étoiles au Michelin. C’est également elle qui a