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wants everything to stop. He’s almost having a nervous breakdown, because after all that adrenaline and action he’s realising what he’s done, how many deaths he is responsible for. He’s weighed down with guilt and under massive pressure.” Stephens understands pressure. Not so much the pressure of living up to his famous parents, which he appears to have worked through, but the challenge of embodying a writer’s vision. Yes, he admits, seeing his mother as Jocasta in Oedipus as a teenager probably wasn’t ideal. “But I’m all right,” he says. “There are worse things, and it forced me to watch my mother as a performer and understand that she is two people, the mother I know in a domestic situation and the one who does what I do now, who is somebody else. Any child who goes into a parent’s workplace has to realise that.” Although most of us don’t have to watch a parent act out what Freud considered the key drama of our sexual lives just as they’re going through puberty. His respect and admiration for writers is a force in his life now. He has worked with some of the greatest, sometimes playing a version of them; The Real Thing is a play about a writer leaving his wife for an actress, written as Stoppard was leaving his wife Miriam for Felicity Kendal, who was in the original production. Stephens also took on a character famously based on the playwright in Harold Pinter’s Betrayal. On press night Pinter walked in to check how his avatar was shaping up. Now, that’s pressure. At least Büchner, who died in 1837, isn’t going to show up and start making suggestions. For Stephens, keeping faith with the writer, dead or alive, is paramount. “He writes so beautifully,” he says of Büchner, “and about such an exciting time! People were literally dying for what they believed in. It makes our political crises seem so boring.” Below: with Rosamund Pike in Die Another Day Ci-dessous : en compagnie de Rosamund Pike dans Meurs un autre jour But theatre is about more than enlivening a dull world. “It’s about people recognising themselves,” Stephens says. “People laugh or cry because they identify. They think, thank God that’s not me, or, oh God, that is me! Thank Christ I’m not alone: somebody else gets it.” Danton’s Death runs from July 15 to August 22, National Theatre, South Bank, London SE1, nationaltheatre.org.uk « Le public doit pouvoir se reconnaître dans des situations qui lui parlent » // beau rôle à Broadway et il est tombé amoureux. Avec un tel talent pour le changement, passer sur scène de la peau d’un auteur épicurien contemporain à celle d’un révolutionnaire à l’esprit torturé devrait être un jeu d’enfant pour lui. « Les deux rôles sont radicalement différents, dit-il. Le rôle d’Henry dans La vraie vie est un travail d’introspection solitaire : il puise sa force dans l’autre. Danton, au contraire, a un charisme énorme mais il fi nit par imploser. [L’auteur Georg] Büchner a recréé un univers de folie révolutionnaire très crédible. Danton sait qu’il peut mourir à tout instant et toute la pièce tourne autour de cette fascination pour la mort : il réalise tout le sang qui a coulé par sa faute et craque presque sous le poids d’une immense culpabilité. » Toby Stephens connaît la pression. Pour lui, le problème n’est pas de se montrer à la hauteur de ses parents, mais plutôt d’incarner le personnage imaginé par l’auteur de façon convaincante. Il convient néanmoins qu’avoir vu sa mère jouer le rôle de Jocaste dans Œdipe, alors qu’il était encore adolescent, n’était sans doute pas l’idéal. « C’est vrai, mais il y a pire dans la vie. De plus, ça m’a permis de comprendre qu’il y avait d’un côté ma mère, telle que je la connaissais au quotidien, et de l’autre, un personnage dans lequel elle se fondait, comme je le fais maintenant. Et un enfant qui se rend sur le lieu de travail de ses parents doit en être conscient. » Aujourd’hui, son travail trouve sa force dans le respect et l’admiration qu’il porte aux auteurs. Stephens a travaillé avec les grands dramaturges et les a même incarnés : La vraie vie raconte l’histoire d’un auteur qui quitte son épouse pour une actrice ; Stoppard a écrit cette œuvre alors même qu’il se séparait de sa femme pour vivre avec Felicity Kendal, l’actrice qui jouait justement dans la production originale de la pièce. Dans Trahisons, d’Harold Pinter, il a aussi endossé un rôle largement calqué sur l’auteur. Lors de la générale, Pinter est venu voir si son personnage était bien représenté. Un tel rebondissement est exclu avec Büchner qui est mort en 1837. Pour Toby Stephens, le respect du texte et de l’auteur prime sur le reste. « Büchner écrit si merveilleusement, s’exclamet-il. Il n’est jamais monté sur scène, mais il nous conte une époque extraordinaire. Les gens étaient prêts à mourir pour leurs idées, on avait vite fait d’être exécuté, violé ou assassiné. Cela fait paraître la vie politique contemporaine bien fade. » Il poursuit : «Le théâtre ne se réduit pas à un simple divertissement qui donne un peu de couleur au quotidien. Le public doit pouvoir se retrouver et se reconnaître dans des situations qui lui parlent. Au théâtre, on rit et on pleure car on s’identifi e à ce qui se passe sur scène. On se dit parfois : ‘Incroyable ! J’ai vécu ça moi aussi !’ » Danton’s Death, 15 juillet-22 août, National Theatre, South Bank, London SE1, nationaltheatre.org.uk METROPOLITAN 71