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3. Cancers végétal <strong>et</strong> animal<br />
Cancers végétal <strong>et</strong> animal<br />
3.1. Première observation <strong>de</strong> la galle du coll<strong>et</strong> (Modèle végétal du cancer) sur olivier<br />
La tumeur du coll<strong>et</strong>, causée par Agrobacterium spp., est une maladie dont les conséquences<br />
économiques sont importantes surtout en pépinières, mais également en plein champ dans les<br />
zones <strong>de</strong> cultures intensives d'arbres fruitiers. La maladie <strong>de</strong> la galle du coll<strong>et</strong> est capable<br />
d'attaquer plusieurs espèces végétales appartenant à différentes familles. En eff<strong>et</strong>, environ<br />
1193 espèces végétales appartenant à 588 genres <strong>et</strong> 138 familles sont sensibles à c<strong>et</strong>te<br />
maladie. Les plantes d’intérêts pour lesquelles la maladie a été enregistrée sont, entre autres,<br />
la vigne (Panagopoulos, C. <strong>et</strong> al., 1978), les arbres fruitiers prunoïdées <strong>et</strong> pommoidées, les<br />
cultures ornementales comme le rosier, le dahlia (Pionnat, S. <strong>et</strong> al., 1999) <strong>et</strong> les arbres<br />
forestiers comme les peupliers, le meurier ou le noyer (Nesme, X. <strong>et</strong> al., 1990 ; Nesme, X. <strong>et</strong><br />
Mougel, C.,1997) <strong>et</strong> l’eucalyptus (Krimi, Z. <strong>et</strong> al., 2002).<br />
La tumeur du coll<strong>et</strong> cause une perte <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment due à une baisse <strong>de</strong> vigueur <strong>de</strong>s plantes<br />
atteintes pouvant conduire le cas extrême à la mort <strong>de</strong>s plantes (Nesme, X. <strong>et</strong> al., 1990 ;<br />
Ponc<strong>et</strong>, C. <strong>et</strong> al., 1996). La mort est cependant le plus souvent due à l’action <strong>de</strong> pathogènes<br />
secondaires envahissant les plantes affaiblies.<br />
Le pouvoir pathogène d'Agrobacterium tumefaciens est conféré par la présence d'un<br />
mégaplasmi<strong>de</strong> appelé pTi (Ream, W., 1989). Au cours du processus d'infection, une région du<br />
pTi, le T-ADN, est transférée <strong>de</strong> la bactérie au génome <strong>de</strong> la plante où elle est intégrée<br />
(Gelvin, S.B., 1992). Après son intégration dans le génome <strong>de</strong> la plante, les gènes T-ADN<br />
co<strong>de</strong>nt pour la synthèse incontrôlée <strong>de</strong>s hormones <strong>de</strong> croissance (Auxines <strong>et</strong> cytokinines)<br />
provoquant l'apparence <strong>de</strong> galles au niveau <strong>de</strong>s racines <strong>et</strong> du coll<strong>et</strong>.<br />
Malgré la diversité <strong>de</strong>s espèces végétales hôtes <strong>de</strong> l'Agrobacterium, ce genre <strong>de</strong> bactérie n'a<br />
pas été jusqu'ici observée sur l'olivier. Ce n'est que récemment <strong>de</strong>s travaux en Jordanie <strong>et</strong> en<br />
Australie ont indiqué la présence d'A. tumefaciens dans <strong>de</strong>s tumeurs formées sur les racines <strong>et</strong><br />
le coll<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'olivier (Khlaif, H ., 2001 ; Barbara, H., 2001).<br />
U.P.M.C./U.S. 119<br />
2010