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Etu<strong>de</strong> bibliographique<br />
manœuvrer, que <strong>leurs</strong> analogues inorganiques. L'idée était originale <strong>et</strong> son exécution a exigé<br />
la collaboration d'un chimiste, Bertheim, <strong>et</strong> d’un biologiste, Sacachiro Hata. L'application<br />
médicale systématique <strong>de</strong>s organoarsenicaux en tant qu'agents antiparasitaires était due à la<br />
persévérance <strong>de</strong> Paul Ehrlich, auquel a été attribué le prix Nobel en 1908 (Himmelweit, F.,<br />
1960 ; Mann, J., 1999 ; Moore, J.E., 1941 ; Raiziss, G.W. <strong>et</strong> Gavron, J.L., 1923).<br />
De tous les <strong>composés</strong> préparé avant 1909, un produit s’est avéré être particulièrement<br />
efficace contre la syphilis <strong>et</strong> a été commercialisé comme Salvarsan® en Europe <strong>et</strong> connu sur<br />
le marché comme Arsphenamine aux Etats-Unis. (Figure 9)<br />
Figure 9 : Structure chimique du Salvarsan2, NeoSalvarsan3, Mapharsen4 <strong>et</strong> Melarsoprol5<br />
(Jaouen, G. <strong>et</strong> al., 2006)<br />
Salvarsan (2) est rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>venu le médicament <strong>de</strong> choix pour le traitement <strong>de</strong> la syphilis,<br />
dont les ravages à ce moment-là pourraient être comparés à ceux du SIDA aujourd'hui.<br />
Salvarsan n'est pas facilement soluble dans l’eau <strong>et</strong> son chlorhydrate s’est avéré aussi toxique<br />
pour l'usage médical. Salvarsan a été donc dissous dans une solution basique <strong>et</strong> administré<br />
sous c<strong>et</strong>te forme (Moore, J.E., 1941). Un peu plus tard, NeoSalvarsan® (le<br />
neoarsphenamine 3), un dérivé hydrosoluble, a résolu c<strong>et</strong>te difficulté (Moore, J.E., 1941).<br />
Cependant, Salvarsan <strong>et</strong> NeoSalvarsan s'oxy<strong>de</strong>nt dans l’air, <strong>et</strong> doivent être stockés dans <strong>de</strong>s<br />
ampoules scellées sous une atmosphère d'azote.<br />
Après la mort d'Ehrlich en 1915, les recherches sur les organoarsenicaux se sont<br />
poursuivies, <strong>et</strong> on a découvert que dans le corps, Salvarsan s’oxy<strong>de</strong> en chlorhydrate<br />
U.P.M.C./U.S. 37<br />
2010