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Etu<strong>de</strong> bibliographique<br />
C<strong>et</strong>te maladie se manifeste par l’apparition d’excroissances sous forme <strong>de</strong> tumeurs au niveau<br />
d’une blessure <strong>de</strong> la plante <strong>et</strong> plus particulièrement à la jonction du greffon <strong>et</strong> du porte-greffe<br />
lors <strong>de</strong> greffes d’arbres fruitiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> vignes.<br />
Elle représente un grave problème économique car on r<strong>et</strong>rouve <strong>de</strong>s tumeurs dans les vignes,<br />
sur les amandiers, les pruniers, les pommiers <strong>et</strong> les pêchers, c’est pourquoi les chercheurs ont<br />
rapi<strong>de</strong>ment entrepris <strong>de</strong> rechercher la cause <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te maladie.<br />
Dès 1907, Smith <strong>et</strong> Townsend ont isolé une nouvelle bactérie à partir <strong>de</strong>s galles,<br />
Agrobacterium tumefaciens, <strong>et</strong> démontré qu’elle était responsable <strong>de</strong> la maladie. La bactérie<br />
r<strong>et</strong>rouvée dans les galles <strong>de</strong> vigne a été appelée Agrobacterium vitis.<br />
Le mécanisme d’induction <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> la tumeur n’est pas encore très bien connu, mais<br />
il semble principalement faire intervenir la production d’hormones végétales, une auxine <strong>et</strong><br />
une cytokinine, par les gènes du T-DNA dans la cellule infectée.<br />
1.1.2. Processus d’infection<br />
Le phénomène <strong>de</strong> transgénèse naturelle mis en place par Agrobacterium fait intervenir <strong>de</strong>ux<br />
groupes <strong>de</strong> gènes localisés à <strong>de</strong>s endroits différents <strong>et</strong> régulés <strong>de</strong> manière différente.<br />
L’ensemble <strong>de</strong>s gènes chv (chromosomal virulence) présents sur le chromosome bactérien<br />
perm<strong>et</strong> l’attachement <strong>de</strong> la bactérie à la cellule végétale. Ensuite entre en jeu la région vir<br />
(région <strong>de</strong> virulence) d’environ 30 à 40 kb, localisée sur les plasmi<strong>de</strong>s Ti <strong>et</strong> Ri <strong>et</strong> organisée en<br />
6 loci mono ou poly-cistroniques (virA ; 1 ORF (Open Reading Frame), virB ; 11 ORFs,<br />
virC ; 2 ORFs, virD ; 5 ORFs, virE ; 2 ORFs, virG ; 1 ORF) (Stachel, S.E. <strong>et</strong> Nester, E.W.,<br />
1986).<br />
Quelques souches d’Agrobacterium possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s gènes vir supplémentaires, comme virF<br />
(Hooykaas, P.J., 1984), virH (ou pinF) (Stachel, S.E. <strong>et</strong> Nester, E.W., 1986) ou encore tzs<br />
(Akiyoshi, D.E. <strong>et</strong> al., 1985), qui ne sont pas essentiels mais perm<strong>et</strong>tent une virulence accrue<br />
<strong>et</strong> un spectre d’hôte plus large à la souche qui les porte. Les gènes vir sont à l’origine du<br />
transfert du T-DNA dans le génome <strong>de</strong> la cellule hôte.<br />
U.P.M.C./U.S. 5<br />
2010